Nouvelle polémique autour de l'organisation de la Coupe du monde 2022 décernée au Qatar. L'hebdomadaire Sunday Times accuse en effet le pays d'avoir versé de l'argent à certains dirigeants de la Fifa en échange de leur vote. Nouvelle polémique autour de l'organisation de la Coupe du monde 2022 décernée au Qatar. Après les interrogations autour du climat et la reconnaissance par Sepp Blatter de l'erreur du choix du Qatar, le Sunday Times lance un pavé dans la mare avec son édition d'hier. L'hebdomadaire anglais accuse en effet le Qatar d'avoir corrompu certains dirigeants de la Fifa pour s'assurer que la compétition ait bien lieu en terres qataries. Sauf que, cette fois, il aurait des preuves. Le journal britannique révèle l'existence de transitions illicites entre le pays organisateur et certains membres de la Fifa. Au cœur du scandale, Mohamed Bin Hammam, banni de la Confédération asiatique de football en 2011 par la Fédération internationale de football pour avoir tenté d'acheter des voix au moment de sa candidature face à Sepp Blatter au poste de président de la Fifa lors des dernières élections. L'organisation du Mondial aurait coûté cher à l'émirat, puisque le Qatar aurait régalé à hauteur de 3,6 millions d'euros. Une somme qui aurait notamment profité à Reynald Temari, ex-représentant de l'Océanie, à hauteur de 300.000 euros, et Jack Warner, ancien vice-président de la Fifa, qui aurait récolté pas moins de 1,2 million d'euros. Un coup dur pour Sepp Blatter, qui avait assuré samedi vouloir se représenter lors des élections pour le poste de président de la Fifa prévues pour mai 2015. Les Tricolores sans Benzema et Ribéry ? Mardi dernier, l'équipe de France a fait belle impression en écrasant la Norvège au Stade de France (4-0), sans ses deux stars, Franck Ribéry et Karim Benzema. D'où la question soulevée depuis : et si les Bleus étaient plus forts sans eux? Mais où sont donc passés Ribéry et Benzema? L'équilibre d'un groupe de potes ne tient parfois qu'à un fil. Par définition, celui-ci est composé d'une somme d'individualités qui jouent tous un rôle dans le maintien de l'entente générale. Par exemple, le mouton noir, plus communément appelé victime, permet à la bande de disposer d'un exutoire en son sein et de s'unir autour des moqueries qu'il encaisse sans broncher. A côté, les suiveurs constituent la majorité des effectifs et, comme leur nom l'indique, prennent part aux rassemblements sans en assumer l'organisation. Car cette tâche est en effet dévolue à un petit cheptel, celui des meneurs. Intronisés grâce à leur charisme, ces derniers prennent en charge les décisions et guident le reste du troupeau. En équipe de France, ce statut a été arrogé d'office à Karim Benzema et Franck Ribéry. Du haut de leurs clubs, performances et palmarès, les deux larrons seront les fers de lance des Bleus au Brésil. Enfin, normalement. Car lors de la dernière soirée organisée au Stade de France, tous les deux étaient absents, n'empêchant pas le reste des ouailles de s'éclater sur le dance-floor de Saint-Denis. Depuis, quelques voix s'élèvent : et si, délestée de ses deux meneurs, la bande à DD jouait mieux au ballon? Les 4 buts inscrits et le spectacle proposé face à la Norvège ont en tout cas donné à manger aux détracteurs de ce duo de leaders. La fin des complexes Ménagés pour des raisons différentes, Ribéry (dos) et Benzema (finale de Ligue des champions) ont donc vu s'installer à leur place le jeune Antoine Griezmann et l'ambassadeur français du slip kangourou, Olivier Giroud. Le premier très actif, le second double buteur, l'équipe de France n'a pas trop eu à pâtir de l'absence de ses ogres du football mondial. Mieux, elle a semblé libérée dans ses combinaisons. Une corrélation ? Sans doute. En leur présence, l'attaquant du Real et le Kaiser semblent catalyser les attentions. A chaque difficulté collective, l'équipe s'en remet à ses deux cracks, cherchant Benzema en décrochage ou Ribéry sur son côté en attente d'un exploit. Mais moins adroits sous la liquette nationale qu'en club, les deux hommes jouent leur partition en Bleu sans obtenir des résultats fameux. Un problème, symbolisé il y a quelque temps par la longue période de disette de KB9 devant les bois. Pourtant dotés d'un talent supérieur au reste de l'effectif, les deux compères semblent tout simplement prendre un peu trop de place pour que leurs partenaires s'épanouissent. Décomplexé face à la Norvège, le 11 titulaire s'est donc permis plus d'échanges et n'a pas eu à se demander où se trouvaient ses gâchettes de moins en moins létales. Au printemps à Madrid, le Real avait pu observer le même phénomène lorsque Cristiano Ronaldo avait déserté pour blessure, certains socios assurant que la Maison Blanche était meilleure sans son enfileur de perles portugais. Un constat vite démenti par l'intéressé. Tout comme les résultats du PSG en fin de saison sans Zlatan Ibrahimović. Le poids des leaders Tirer sur l'ambulance serait d'ailleurs trop facile. Car au lieu de se féliciter de la bonne entrée des futurs remplaçants au Brésil, les observateurs préfèrent encore et toujours chercher les maillons faibles d'une équipe qu'ils se plaisent à détester. Le lascar Nasri évacué sur civière en moins de 140 caractères, Ribéry et Benzema ont pris place sur ce spot peu enviable. Loin de son statut de minot de 2006, le milieu traîne à ses basques une réputation de blagueur lourdaud et n'a pas réussi à se laver entièrement des éclaboussures d'une affaire Zahia restée dans les mémoires collectives. De son côté, Benzema n'en finit plus d'être tancé pour sa nonchalance. De là à faire de Griezmann et Giroud des titulaires en puissance, il y a un boulevard qu'il ne faut pas franchir, et ce, pour des raisons de pragmatisme pur. D'une part, l'opposition plus que faiblarde offerte par une Norvège, si elle a permis de tester les forces en présence, n'a pas donné lieu à un combat de tous les instants. Face à Alexander Tettey, nul doute que Benzema et Ribéry auraient fait aussi bien. Rappelons tout de même qu'ils étaient titulaires lors du match retour héroïque face à l'Ukraine. D'autre part, à l'approche d'une grande compétition où les matchs risquent d'être moins ouverts que les amicaux, l'expérience des deux hommes comptera. Capables de faire la différence sur un geste ou une accélération, Ribéry comme Benzema disposent de qualités supérieures, sans doute amenées à s'exprimer d'autant mieux dans les rencontres à enjeux. Alors s'enorgueillir de la fraîcheur de Griezmann et de l'implication de Giroud, d'accord. Mais mettre au banc deux joueurs parmi les meilleurs mondiaux, ayant accumulé les trophées au cours des deux dernières années, non. Car même s'ils énervent ceux qui les suivent, les leaders sont faits pour mener. Pas l'inverse.