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Avec un second tour pour les législatives
Les deux élections simultanément


Par Taha BELKHODJA(*)
En cette période cruciale et décisive, j'invite solennellement tous les hommes politiques à faire preuve de bon sens, sachant que nous devons absolument réussir nos élections dans la transparence totale. Nous disposons d'une loi électorale, elle est ce qu'elle est, mais elle existe, et c'est à nous tous de conduire les élections à bon port. La Tunisie a toujours été pionnière, et encore une fois, il faut que les Tunisiens fassent preuve de clairvoyance.
Personne n'est sans savoir que notre pays manque de moyens et si nous devons privilégier l'intérêt de nos concitoyens, il est évident, il faut réduire le nombre de manifestations électorales qui se chiffrent par des dizaines de milliards. Il n'y a pas 36.000 solutions, il faut absolument regrouper les deux élections, législatives et présidentielle, si nous aimons vraiment notre pays.
Tout le monde a parlé de la limitation du financement public électoral, oui c'est une bonne chose, mais d'après les élections du 23 octobre 2011, ceux qui ont eu 3% n'ont pas obtenu de siège à l'ANC. Maintenant et c'est là que le bât blesse, cette restriction ne va pas résoudre le problème des 1.366.839 voix qui ont été exclues et jetées à la poubelle, ceci n'est plus admissible, si nous voulons assurer un avenir démocratique à notre chère Tunisie. Le bon sens nous impose que tous les Tunisiens soient représentés au parlement, nous devons absolument faire le deuil de l'exclusion, l'un des objectifs fondamentaux de la révolution.
Il faut que tous les Tunisiens sachent que ce déséquilibre électoral, entre l'opinion publique réelle et les représentants fictifs du peuple, a été la cause de toutes les effervescences au sein de l'ANC, 2 Tunisiens sur 3 n'y sont pas représentés et je fais porter la responsabilité aux dirigeants de l'ancienne Isie. Je m'adresse à Si Chafik Sarsar, pour qu'il tienne compte de cette défaillance électorale malheureuse, il ne faut plus jamais répéter cette erreur qui a marginalisé le devoir électoral de 1.366.839 citoyens tunisiens, ceci est inadmissible aujourd'hui, c'est impardonnable, il y a eu injustice électorale !
La solution est pourtant très simple, elle est utilisée dans plusieurs pays dont la France, la Belgique... pour récupérer ces voix perdues, il faut faire un second tour pour les législatives, tout comme la présidentielle, c'est le standard électoral, le mode de scrutin proportionnel plurinominal à deux tours, il est très répandu dans le monde, surtout dans les jeunes démocraties où le nombre de partis est très important, et c'est le cas en Tunisie. Il existe environ 170 partis, donc messieurs soyons sérieux, nous n'avons qu'un choix, le scrutin à 2 tours :
- Au premier tour, si toutes les listes obtiennent plus de 5 % des suffrages exprimés (10% en France), les sièges seront répartis entre toutes les listes, y compris celle qui a obtenu la majorité, s'il y a lieu, à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, selon la méthode d'Hondt, qui est très simple, et facilement acceptée par les électeurs.
Si l'ensemble des listes n'ont pas obtenu au moins le taux de 5 % des suffrages exprimés, un second tour est alors à effectuer après deux semaines (les délais conventionnels), avec le second tour de la présidentielle.
- Au second tour, seules les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés au premier tour, peuvent se représenter. Toutefois, les listes ayant obtenu moins de 5 % peuvent faire coalition avec les listes retenues au 1er tour.
Cela va certainement sensibiliser les tendances partisanes, inférieures à 2 ou 3 % dans les sondages à éviter de gaspiller l'argent du peuple pour une cause perdue d'avance et les inciter à se regrouper dès à présent et préserver ainsi le maintien d'une dizaine de partis ou groupes de partis réellement représentatifs. Le contribuable tunisien ne peut plus supporter davantage de perte de temps et d'argent pour financer des partis sans aucun espoir. J'appelle solennellement tous les chefs de parti concernés à faire preuve de patriotisme. Il ne s'agit nullement de minimiser certains partis, soyons logiques messieurs, un parti doit impérativement avoir les moyens financiers qu'il faut, à travers ses adhérents. La Tunisie n'a pas besoin de partis pauvres qui viendront s'enrichir aux frais du contribuable, et alors bonjour la corruption !
Personne n'est sans savoir que nous avons déjà eu l'expérience de la double élection, présidentielle et législative, dont les dernières effectuées sont celles du 25 octobre 2009.
Pour ce qui est de la logistique, il faut ménager des espaces séparés dans un même bureau de vote, où après l'enregistrement des électeurs et l'encre le citoyen procède à l'élection du président, puis vote la liste législative, ou l'inverse. C'est juste moyennant une urne et un observateur supplémentaires, sachant qu'on peut même emprunter les urnes manquantes à l'Algérie qui veut bien nous aider à réussir nos élections, Yes we can.
Conditions sine qua non, il n'y aura que 2 bulletins de vote (1 présidentiel et 1 législatif), chaque bulletin doit regrouper tous les candidats et ils seront remis dans l'urne sans enveloppe. Ces bulletins doivent absolument être marqués au verso (numéro, portés une impression Isie ou...) pour faire parade aux fraudes par infiltration de feuilles blanches en vue de récupérer des bulletins de vote vierges à réutiliser pré-cochés et les risques de créer un marché de vente des bulletins non remis dans l'urne. Il ne faut plus tomber dans le piège des partis corrompus, pour éviter toutes les infractions et les dérapages commis lors des élections du 23 octobre !
Chers compatriotes, compte tenu de ce qui précède, la simultanéité des élections présidentielle et législatives est plus qu'impérative, on imagine mal le citoyen tunisien aller voter 6 fois de suite, en l'espace de 2 ou 3 mois, si on considère les élections municipales et régionales qui vont suivre. Sincèrement, il n'existe aucun avantage d'avancer un scrutin par rapport à un autre. Une fois les élections terminées et les résultats prononcés, le lendemain l'Assemblée pourra procéder à l'investiture du président, comme cela s'est passé après le 23 octobre 2011.
Séparer les deux élections ne présente que des inconvénients, cela offrira aux électeurs opportunistes, qui croient au principe de «eddinya maa el ouèkif», l'occasion de soutenir le parti vainqueur aux premières élections organisées, et de créer un effet d'entraînement substantiel grave. Quatre journées électorales vont coûter au moins deux centaines de milliards, à part la mobilisation du matériel, d'un nombre important de personnes et d'agents de sécurité, ajouter à cela une double campagne électorale et une cohabitation d'élus avec un pouvoir provisoire qui risque d'avoir des effets négatifs. Le plus grave, c‘est que cela va avoir pour conséquence une augmentation du taux d'abstention avec le risque de favoriser les partis dominants par rapport aux autres et ainsi fausser la donne et nous mener vers un échec électoral qui va générer des polémiques dans la population.
Je ne le répèterai jamais assez, la solution la plus sage c'est de faire les deux élections simultanément et profiter d'un second tour pour les législatives, autant que la présidentielle, 2 en 1. Jeter de nouveau les voix des électeurs tunisiens à la poubelle et les priver de leur droit d'être représentés au parlement est un crime électoral. Plus jamais ça !
Messieurs les politiques, vous êtes dans une situation embarrassante : lequel des scrutins précèdera l'autre ou les deux en même temps ? C'est évident vous n'arriverez jamais à trouver un compromis partisan, en l'absence de raison judicieuse ou d'une importance préférentielle. Chaque parti veut organiser les élections comme bon lui semble afin d'influencer le scrutin, c'est inadmissible. Cela suffit déjà avec une Constitution sur mesure ! Ce n'est pas aux 21 partis signataires de la feuille de route de décider au nom de 8 millions d'électeurs et des 150 autres partis, les Tunisiens ont vraiment ras-le-bol des fluctuations partisanes.
En toute sincérité patriotique, en revenant au fond du problème électoral, afin d'éviter le principe du juge et partie et faire la part des choses, logiquement le programme électoral est partagé en deux volets : le 1er, celui des partis qui se limitent à leur campagne électorale et ils ont déjà résolu le problème du financement public à 3% et un second, celui du déroulement des élections, au sens large du mot (date des élections, financement, mode et nombre de scrutins...), qui concerne les 8 millions d'électeurs. Cela étant, il est clair que le choix du mode de scrutin doit revenir au peuple tunisien, lequel a chargé l'Isie, élue par ses représentants à l'ANC. Maintenant, il faut arrêter cette «valse à quatre temps», le Quartet et laisser l'Isie faire son travail, avec éventuellement le concours des sages, afin de dresser le bilan pour tirer les conclusions. C'est à l'Isie et à elle seule de trouver la solution adéquate, elle a obligation de résultat et des comptes à rendre au peuple après les élections. C'est à l'Isie seule d'assumer les erreurs de son choix.
«Le monde est dangereux à vivre, non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire» (Albert Einstein).


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