En dépit du travail de sape d'Al Jary, les clubs sont décidés à aller jusqu'au bout... Le collège électoral d'Al Jary et de l'actuel bureau fédéral est en pleine fronde. Ras-le-bol d'abord exprimé dans les coulisses, mais qui s'est vite transformé en mouvement qui veut tout simplement passer à autre chose. Et autre chose, c'est le départ de l'actuel bureau et une assemblée générale anticipée élective. Avec un peu de retard, les clubs veulent faire leur propre révolution, moraliser le football et l'assainir pour, par la suite, passer à autre chose. Démarche parfaitement légitime et démocratique, surtout en l'absence totale d'un bilan intermédiaire de la FTF (déjà deux ans, soit la moitié du mandat). D'un bilan tout court, puisque la première partie du mandat a été calamiteuse sur tous les plans. Infrastructure, finances, sportif, arbitrage et équipes nationales, toutes catégories confondues. Et le pire est encore à venir, puisque les deux années qui restent «promettent» d'être catastrophiques. Car, en l'absence de programmes et de perspectives, Al Jary et son clan s'occuperont essentiellement des prochaines élections où ils chercheront à se faire réélire. Avec les mêmes méthodes et les mêmes manipulations. Sauf que cette fois-ci, ils n'auront plus d'électeurs dociles. La preuve : ceux-ci veulent en découdre et en finir. Tout de suite ! Manœuvres honteuses Après avoir contre-attaqué de la pire des manières en accusant les clubs frondeurs et leurs représentants de vulgaires gardes-matériel, Al Jary, comme à son habitude, a lancé sa «meute» dans la bataille. C'est ainsi que la télévision nationale et Dimanche Sport ont «reçu» Mokhtar Tlili qui s'est chargé de la sale besogne. Un conseiller technique qui se charge d'insulter les clubs et leurs représentants... du jamais vu! Il a été aidé dans la tâche par un consultant. Ce qui vous en dit long sur le niveau du débat... Il faut dire qu'entre la télévision nationale, Hannibal et la FTF, on échange de menus services. On brade les droits de la Ligue I et de la coupe et on rééchelonne les paiements des arriérés en contrepartie d'autres services. Comme tendre le micro aux clubs frondeurs et ne pas diffuser cela. Ou tout simplement en ignorant le mouvement de révolte des petits clubs. A ce propos, nous sommes à la fois étonnés et outrés face au silence assourdissant des grands clubs, qui se plaignent dans les coulisses, mais qui ne font rien pour changer les choses. Au centre de tout cela, mille manœuvres, mille compromis et mille compromissions avec pour chefs de file, Al Jary, bien sûr, quelques-uns de ses collaborateurs, Dabbabi et Baraket (pour l'arbitrage), et quelques présidents de clubs dont ceux de La Manouba, Sbeïtla et d'autres encore. En fil rouge aussi, corruption et trafics de tous genres. Une chose et sûre, ils sont 124 aujourd'hui à avoir signé pour le retrait de confiance à cette fédération et ils seront bientôt 160 puis 190, soit le quota qui pourra faire chuter l'actuelle fédération. Tout indique que cela ne saurait tarder.