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Pour qui sonne le glas ?
FTF — PREMIÈRE DEMISSION...
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 03 - 2014

Chiheb Belkhiria claque la porte. Une démission qui en annonce d'autres, sur fond de ras-le-bol général
La question de la désignation d'un nouveau sélectionneur national qui traîne depuis plus de quatre mois, soit depuis un certain Cameroun-Tunisie (4-0 à Yaoundé) le 17 novembre dernier, n'est que la goutte qui a fait déborder le vase. A la différence que, cette fois-ci, la fronde est venue de l'intérieur et que certains membres fédéraux en ont eu ras-le-bol que la FTF soit pointée du doigt et sujette à toutes les attaques, tous fronts confondus. C'est que le contentieux était devenu, chemin faisant, trop lourd à porter pour ceux qui se considèrent victimes de la confiscation de tous les pouvoirs par le président de la FTF, Wady Al Jary, auteur de surcroît d'un récent coup d'Etat interne qui a consacré sa totale mainmise sur les affaires de la FTF. Et pas seulement celles administratives mais, plus dangereux encore, celles techniques.
Revers en chaîne
Après l'illusoire victoire du CHAN, notre équipe nationale a, en effet, connu une véritable cascade de revers avec la piètre prestation en phase finale de la CAN ; l'élimination de la phase finale du CHAN dont elle est détentrice ; puis, enfin, la double claque face au Cap-Vert et le Cameroun sur fond de réserves et de la troisième élimination consécutive d'une phase finale de la Coupe du monde.
Parcours parsemé d'échecs, et de scandales avec tout ce qui s'est passé à Dubaï lors de la préparation de la phase finale de la CAN (qui demeure du reste un mystère pour cause de non-enquête) ; la mise à l'écart scandaleuse de Sami Trabelsi après «l'épisode honteux» de l'aéroport ; la mise en scène grotesque pour la nomination de Nabil Maâloul ; la réserve montée de toutes pièces contre le Cameroun qui n'a évidemment pas abouti ; la cabale montée contre le ministre Tarak Dhiab pour justifier le double échec et éviter de rendre des comptes ; et, enfin, la lettre ouverte à Rached Ghannouchi, président d'un parti, pour «enfoncer» ce même ministre et lui faire assumer les flops monumentaux de notre équipe nationale.
Les choses se gâtent ...
Jusque-là, les membres fédéraux ont tenu à faire jouer la solidarité et préféré laisser passer l'orage. L'orage, c'est Tarak Dhiab qui a refusé, lui, de jouer le jeu et décidé de fermer la manne financière face à autant de gâchis et de laisser-aller. L'éclaircie, c‘est un nouveau gouvernement et un nouveau ministre des Sports plus «compréhensif» et surtout financièrement plus généreux. Or, au lieu de profiter de cette nouvelle donne pour mettre de l'ordre dans la maison et dans notre football en général, Wady Al Jary a confondu pouvoir et excès de pouvoir. Pour lui, cette nouvelle donne est l'occasion idéale pour se refaire un prestige, taper sur la table et faire le vide autour de lui.
Cela a d'abord commencé par mettre au pas le directeur technique des équipes nationales, Youssef Zouaoui, qui lui était pourtant acquis. Pour ne pas dire plus. A travers deux démarches qui en disent long sur ses capacités manipulatoires. La première est de nommer Mokhtar Tlili en tant que conseiller afin de déstabiliser Youssef Zouaoui, surtout quand on sait que le courant n'est jamais vraiment passé entre ces deux personnages.
La seconde en organisant, sous l'égide de la direction technique, une réunion-consultation afin de définir la démarche à prendre pour la nomination d'un nouveau sélectionneur. Anciens directeurs techniques et sélectionneurs nationaux ont été pour le choix d'un technicien local. Ce qui était la première thèse du président de la FTF.
Mais c'était sans compter avec son habileté à manœuvrer. Pour deux objectifs essentiels. D'abord, discréditer son directeur technique qui s'est retrouvé hors jeu vis à vis de ses collègues pour, par la suite, asseoir son pouvoir en décidant pour un technicien étranger. Mieux encore, il a vite fait de faire savoir qu'il est le seul habilité à porter à terme cette mission et qu'elle est de son unique ressort.
Les pieds dans le plat
Très vite, Wady Al Jary a prouvé qu'il n'a pas le profil pour mener à terme cette mission pour la simple raison qu'il n'en a pas les capacités objectives. Un médecin, ça peut être un président de la FTF (enfin si on veut...), mais en aucun cas un décideur ou un vis-à-vis technique. Son ignorance, elle se situe à deux niveaux : celle du marché et celle du meilleur profil pour prendre en mains les destinés techniques de notre équipe nationale.
Le marché, ce sont les cotes et les coûts d'un entraîneur. On ne fait pas des «propositions indécentes» sur le plan financier quand on sait que le concerné refusera cette offre. Comme on ne va pas taper à la porte d'un technicien déjà engagé comme cela a été le cas pour Giresse ou encore Renard. Car le résultat est doublement négatif : ou on se fait opposer un refus, ou alors on fait monter les enchères.
Le second pas allégrement sauté par le président de la FTF, c'est le délit d'ignorance et de prétention. Un médecin qui se travestit en spécialiste du football et qui va discuter avec un véritable technicien pour le recruter, c'est un non-sens. Wady Al Jary l'a fait et continue à le faire. Pour quel résultat? On ne tardera pas à le savoir et, en tout cas, il en assumera la seule responsabilité.
Au passage, il a jeté celle de l'échec avec Domenech sur les médias tunisiens, qui n'ont pas manqué, selon lui, de faire un procès d'intention à l'ex-sélectionneur «pittoresque» de l'équipe de France. Comme si le bon vieux Domenech n'a rien d'autre à faire le matin que de naviguer sur Internet et de découvrir ce que les médias tunisiens pensent et écrivent sur lui!
Un signe avant-coureur
Longtemps respectueux de la sacro-sainte loi de l'omerta (la loi du silence) et quelques-uns d'entre eux victimes d'une purge interne, la solidarité a fini par en prendre un sale coup. Le résultat ne s'est pas fait attendre avec la première démission de Chiheb Belkhiria, pourtant un des hommes forts de la FTF, mais qui a fini par se faire lâcher par le président de la FTF. A présent que l'édifice est fissuré et qu'un membre a sauté le pas, rien ne dit que l'effet domino ne se vérifie pas. D'abord, personne ne veut et ne peut continuer avec les erreurs d'un président qui a pris la grosse tête, qui a totalement isolé la FTF et mis tout un pays contre lui. Ensuite, à moins de deux ans de la fin du mandat de l'actuel bureau et peut-être dans la perspective d'une dissolution de celui-ci pour cause de démissions, certains membres ne veulent pas insulter l'avenir et commencent par avoir des pensées (ou plutôt des arrières-pensées) électorales.
En parallèle, l'actuel président de la FTF détient encore quelques cartes en mains pour aller au bout de son mandat. Celle de l'arbitrage «infiltré» par ses hommes de main, tels Dabbabi, Ridha Fahmi, Jamel Barakat et Ben Khédija. Celui de sa «petite cour serrée» à la FTF qui a bénéficié du pouvoir des membres écartés et enfin des petits clubs, son électorat naturel, à qu'il a fait beaucoup de promesses.
Petits grands détails importants, mais qui ne nous intéressent pas vraiment quand on dresse le bilan de cette FTF et l'état des lieux lamentable de notre football. Notre problème à nous et celui de notre football se résument en trois interrogations.
La première, c'est de savoir comment un président d'un petit club (Ben Guerdane, que nous respectons du reste), intronisé président de la municipalité de cette même ville sous l'ancien régime, ayant atterri à la FTF par un jeu d'influence et de pouvoir (toujours sous l'ancien régime), monté en grade en tant que président de la commission des équipes nationales sous l'ancien bureau... Comment un monsieur pareil se soit retrouvé après le 14 janvier à la tête de la FTF. Démocratiquement élu, diriez-vous? Soit, mais qui a le courage de parler et de dénoncer la manière et les méthodes grâce auxquelles un président et un bureau sont élus à la tête de la FTF. Voilà un dossier à ouvrir, ou plutôt à recouvrir au plus vite !
La deuxième interrogation concerne «l'élection» du prochain bureau électoral. Que celui-ci aille au bout ou qu'il y ait des élections anticipées pour cause de démissions et de dissolution. Si c'est pour retrouver Al Jary, quelques actuels membres ou alors un ancien président ou d'autres anciens membres, notre football sera toujours dans la m...
La troisième interrogation, c'est de savoir s'il y a une chance, une seule, de voir enfin notre football revenir aux siens, soit ceux capables de s'attaquer aux véritables problèmes qui le rongent sur le plan technique, celui de l'arbitrage, celui de l'infrastructure et celui des lois obsolètes...
Autant vous dire que la Fifa ne peut rien pour nous et que la solution est interne. Elle est politique en premier lieu car, tant que la volonté manquera à ce niveau, rien ne sera fait... Nous journalistes, nous avons largement fait notre part. Et nous continuerons à le faire...


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