cette fois-ci, les clubs sont décidés à aller jusqu'au bout Que la FTF soit, aujourd'hui, dans de bien mauvais draps, cela va sans dire. Cette base, cette Tunisie profonde du football qui a hissé Wady Al Jary sur le trône de notre football, se retourne contre lui comme un seul homme. Ras-le-bol de ses promesses non tenues, ras-le-bol de son petit et grand trafic avec les arbitres, ras-le-bol de n'avoir pas été écoutés, de n'avoir pas été reçus et d'avoir été ignorés après avoir été l'objet de toutes les séductions. Floués aussi tous ces clubs qui se rendent compte aujourd'hui que Wady Al Jary et sa bande, au départ sujets de consensus, se soient révélés personnages de coulisses qui n'ont d'autre soucis que de se maintenir sur place. A tout prix. Les habituelles manœuvres Cette explosion de colère pourtant, Al Jary a tout fait pour la contrer, pour l'étouffer. Par l'intermédiaire de ses attachés de presse qui ont multiplié les contacts avec les journalistes pour qu'ils ne vendent pas la mèche (drôle de manière de concevoir le métier d'attaché de presse!); en distribuant quelques millions aux Ligues (1 par Ligue, quelle misère et quelle insulte! Pour ceux qui ont donné et ceux qui ont accepté de recevoir), et en recourant même aux menaces, comme plusieurs «insurgés» nous l'ont confirmé. Sûr de son coup, sûr de sa capacité à manœuvrer et à manipuler, Al Jary n'a rien vu venir et se croyait indéboulonnable jusqu'à la fin de son mandat. Mieux encore, il a d'ores et déjà entamé sa prochaine campagne. Avec les mêmes pratiques qui l'ont amené là où il est. Dans tout cela, il ne s'est jamais soucié de savoir ce que pensent les Tunisiens des échecs répétés de leurs équipes nationales et les clubs de ce qu'ils endurent. Un peu beaucoup par la faute de cette fédération. Les grands doivent bouger Et si nous ne nous étonnons guère de la contre-attaque féroce, menée en ce moment par la FTF et ses sbires, qui ont lâché les leurs dans tous les médias, qui ont contacté les membres de comités directeurs de bon nombre de clubs, leur faisant miroiter des chèques en contrepartie du retrait de leur confiance aux présidents contestataires. Nous (journalistes), sommes révoltés que des collègues à nous soient devenus les bras armés de la fédération. Ces pseudo-collègues se reconnaîtront et nous leur disons tout simplement qu'ils se trompent d'époque et de combat et que l'Histoire ne pardonne pas. La réalité aujourd'hui, c'est que la base veut le changement et qu'elle donne la leçon à une élite installée dans son petit confort et qui ne pense qu'à ses propres intérêts immédiats, éphémères. Il est grand temps qu'elle se réveille aussi et qu'elle suive le mouvement. Un mouvement qui a contraint Al Jary à ne pas faire le déplacement en Belgique avec l'équipe nationale afin d'organiser la contre-attaque. La contre-attaque, c'est la télévision nationale qui ne daigne même pas se déplacer pour couvrir la réunion de plus de 100 représentants de clubs qui veulent retirer leur confiance au bureau fédéral. C'est aussi Hannibal-T.V. qui a trouvé un accord avec la FTF pour échelonner ses dettes concernant les droits du championnat et qui a fait l'autruche. C'est aussi plusieurs collègues représentant d'autres médias «invités» à fermer les yeux sur ce grand mouvement de protestation. Digne de l'avant-14 janvier. A tous ceux-là et Al Jary, nous disons que la bataille est perdue d'avance. On n'arrête pas l'Histoire. Game is over!