Dans notre édition du 10/04/2014, nous avons évoqué le sujet de la Régie des tabacs tunisienne (Rnta) en nous appuyant sur un communiqué du syndicat de la manufacture du tabac de Kairouan qui contestait l'achat d'anciennes machines de fabrication de tabac appartenant à la JTI. Rappelons que la JTI (Japan Tobbacco international) s'est arrêtée en 2010, laissant 5 lignes de production en arrêt. Notre critique visait l'état vétuste de ces machines dont on ignore si elles allaient fonctionner ou pas. Nous avons reçu et publié le droit de réponse de la Rnta et de la Mtk cosigné avec leur syndicats, précisant qu'il ne s'agit nullement d'acheter ces machines mais de les louer. Voici un extrait du texte de la réponse que nous avons publié : «Une réunion a été tenue en date du 21 novembre 2013 au ministère de Tutelle, regroupant les différentes parties au contrat de partenariat, et a été couronnée par la signature d'un protocole d'accord pour la reprise de quatre parmi les cinq lignes, à titre gratuit, et non à titre onéreux, la cinquième à titre de location, et il ne s'agit en aucun cas d'acquisition dans le cadre des procédures des marchés publics contrairement à ce qui a été formulé par votre rédacteur». Deux mois environ après la publication de cette information sur les colonnes de notre journal, nous retrouvons par hasard un appel d'offres lancé par la Rnta, le 12 juin précisément, relatif à l'acquisition de trois confectionneuses de filtres à cigarettes. Bien entendu la Rnta est libre de lancer ses appels d'offres mais où est donc passé le protocole d'accord pour la reprise des cinq lignes dont quatre gratuites ? La thèse de la vétusté de ce matériel avancée dès le début est-elle exacte ? D'autre part, on se demande pourquoi un organisme étatique irait acheter des machines coûteuses alors que, jusque-là, il se fournissait en filtres chez des sous-traitants qui font nourrir des familles entières depuis plus de 30 ans ?