Des actions préventives sont engagées par le ministère de la Santé publique en vue de préserver la santé des consommateurs dans les lieux de vente des produits alimentaires et de restauration collective Des programmes de contrôle sanitaire ont été élaborés par le ministère de la Santé publique à l'occasion du mois de Ramadan et de la saison estivale. M. Mohamed Rebhi, (direction de l'hygiène et de la protection de l'environnement) relevant du ministère de la Santé publique, a donné hier matin, lors d'un point de presse, les grandes lignes de ce programme. M. Mohamed Salah Ben Ammar, ministre de la Santé publique, a assisté à une partie de ce point de presse pour indiquer que les dispositions prises par le ministère visent à protéger les consommateurs. Il a mis en exergue le rôle important des moyens d'information dans la sensibilisation et la vulgarisation. Il a indiqué, par ailleurs, que des échantillons de l'eau de la mer sont analysés régulièrement pour s'assurer qu'elle est saine et bonne à la baignade. Conservation des produits alimentaires S'agissant du programme de contrôle sanitaire au cours du mois saint, M. Rebhi a précisé que les préparatifs ont commencé depuis un mois. Dans une première étape, avant l'avènement de ce mois, le contrôle a concerné les unités de transformation des produits alimentaires très consommés comme le lait et ses dérivés, les conserves, les boissons gazeuses et les jus, les salaisons et autres. Les locaux de stockage des produits alimentaires ont fait l'objet également d'un contrôle rigoureux. Les 13.835 opérations de contrôle ont permis de constater certaines lacunes dans les locaux commercialisant les produits alimentaires, ce qui a obligé les agents à établir 826 avertissements écrits. C'était une occasion aussi pour effectuer 1.667 analyses d'échantillons alimentaires dans les laboratoires. Ils ont distribué 88 procès verbaux. Les agents ont proposé, de même, la fermeture de 42 locaux. L'objectif est de préserver la santé des consommateurs dans toutes les régions en respectant la réglementation en vigueur. D'ailleurs, 9.042 kg des produits alimentaires, 200 pots de yaourt et 429 litres de boissons gazeuses et de lait ont été saisis. La deuxième étape du contrôle d'hygiène et de santé, qui concerne tout le mois de Ramadan, est axée sur les produits les plus prisés. Ce contrôle est étalé sur toute la journée et intéresse les marchés de gros pour les fruits, légumes et poissons ainsi que les abattoirs municipaux. Le contrôle est mobilisé également la nuit pour prendre compte du travail effectué dans les locaux de fabrication et de vente des gâteaux et des produits alimentaires commercialisés dans les espaces de loisirs. Les agents de contrôle vont rappeler à l'ordre les vendeurs qui exposent, sous un soleil de plomb, des bouteilles d'eau minérale et de boissons gazeuses en dehors des locaux. Ils vont vérifier aussi la qualité de l'huile à frire dans les restaurants et les locaux de vente des beignets. Une autre action importante prévue dans le cadre du contrôle sanitaire concerne la vérification des conditions de conservation des produits alimentaires périssables comme les viandes, les poissons, le lait et ses dérivés et les œufs. Même les cantines des hôpitaux et les restaurants relevant des établissements à caractère social — comme ceux des maisons de retraite — seront également contrôlés. Lutter contre les vecteurs des microbes Pour ce qui est du programme spécifique de contrôle sanitaire au cours de la saison estivale, le contrôle sera axé sur tout le processus de préparation des produits alimentaires proposés aux consommateurs. On va s'assurer que l'état de santé des travailleurs chargés de préparer les plats est irréprochable, notamment dans les hôtels. Les analyses en laboratoire sont prévues dans ce cadre. L'eau exploitée doit provenir du réseau de la Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux. Au niveau des piscines, le contrôle va toucher l'eau de baignade pour s'assurer de sa salubrité. Les conditions d'hygiène dans les réseaux de distribution des eaux thermiques et fraîches ainsi que la climatisation font partie des équipements à contrôler. Chaque établissement doit être en mesure de faire des interventions préventives en vue de confronter les risques de santé — dus aux infections microbiologiques qui pourraient survenir — et de préserver la santé des clients. Evidemment, les locaux qui servent des produits alimentaires ouverts au public, vendant les glaces, gâteaux, poissons, viandes, lait et dérivés, sont toujours sous haute surveillance des services d'hygiène qui comptent renforcer leur action. Le travail s'étend aux stations de repos près des autoroutes, aux stations-service, aux eaux en milieux urbain et rural, à l'eau minérale en bouteilles. Le ministère de la Santé publique a déjà entamé des actions d'envergure pour lutter contre les vecteurs des microbes. Les communes sont invitées à arrêter l'utilisation des insecticides qui n'ont pas donné leurs effets dans certaines zones. D'où la nécessité d'appliquer des programmes efficaces et intégrés en utilisant d'autres insecticides plus efficaces. Les actions concernent aussi la lutte contre les risques sanitaires dus à l'entassement des déchets dans plusieurs régions du pays. Les programmes mis en place peuvent encore assumer leur mission mais jusqu'à une période déterminée. Les déchets ne doivent pas revenir en masse dans nos villes pour réduire le risque des maladies qui peuvent toucher la population. La lutte contre les nuisances sonores, la préservation de la santé en milieu hospitalier et la sensibilisation sont inscrits dans les actions engagées par les services de santé.