Un gros transfert non abouti permet au CA de se dédouaner de cette étiquette de club dispendieux qui lui colle à la peau comme un costume sur mesure. Suite et fin du feuilleton Ben Yahia au CA. Le «Golden Boy» s'est engagé avec Gaziantep Büyükşehır Belediyespor, club de D2 turque (ayant achevé l'exercice écoulé à la 14e place). Or, par l'entremise de Montassar Louhichi, le CA lui a offert un traitement de 600 000 dinars annuels, offre rehaussée à 1 milliard (quelle rallonge!). Ben Yahia a finalement refusé ! Voilà pour «l'underground» du dossier Ben Yahia. Cela dit, le marché estival clubiste a fortement ralenti par rapport à la flambée de l'année précédente, il n'en est pas moins réfléchi (jusque-là) en attendant de réaliser quelques bons coups (dont certains sont d'ailleurs en cours de finalisation). Ce n'est pas un signe avant-coureur d'une raréfaction des ressources mais une tendance vers une sorte de rationalisation de l'enveloppe-recrutement. Cette orientation garantirait à terme la stabilité en instaurant une discipline budgétaire et en rationalisant les finances. Car les signes parmi d'autres de la dérive du «système clubiste» auraient été cette incapacité à protéger le patrimoine du club la saison passée (fuite des jeunes continentaux). Certes, l'argent injecté dans certains transferts semble parfois logique, quand bien même les sommes avancées sembleraient indécentes. Ben Mustapha à tout prix ! Le meilleur gardien du pays rejoindra-t-il le club le plus riche de Tunisie ? Un fait est certain : le portier du CAB était à deux doigts de s'envoler pour la Turquie, mais un avenant inclus dans son contrat et non enregistré à la FTF a changé la donne. Ben Mustapha n'a ainsi pas pu faire jouer cette fameuse clause de départ de l'ordre de 450 000 dinars, sachant que son employeur cabiste exige le double de ce montant pour le laisser filer à l'anglaise. Etant donné que le CA est seul preneur à ce prix (quelque peu prohibitif), le portier du CAB rejoindrait le Parc A dans les tout prochains jours. Voilà le résultat de la politique initiée par le dynamique président Mehdi Ben Gharbia. Acheter des joueurs talentueux dont la cote a baissé et les valoriser à terme. Hadhria, Baratli, Mbegue Youssoufa, sans oublier les jeunes du cru que sont Rejaïbi et Mohamed Ali Mhadhebi (passé à l'Espérance). Les exemples foisonnent. Pour revenir à Ben Mustapha, son passage au CA pourrait précipiter le départ de Atef Dkhili vers le CAB. Ce dernier vient d'ailleurs de convoler en justes noces. Félicitations et bonne continuation. Zoghlami, la bonne pioche Après la filière gabésienne, le CA poursuit sa détection chez les divisionnaires et du côté des néo-promus. On gagne à tous les coups en « recrutant intelligent » (expression chère à Hafedh Hmaied, ex-président de l'Etoile). Mais il ne faut tout de même pas se tromper de cible. Actuellement, c'est le jeune Chiheb Zoghlami qui a tapé dans l'œil de Montassar Louhichi. L'attaquant de l'ASD aurait ainsi signé un contrat de trois ans au profit du CA. Une mosquée au Parc A Le Club Africain, prolongement naturel du Stade Africain, aura sa propre mosquée, édifiée à l'entrée du Parc Mounir-Kebaïli. Première association sportive tunisienne musulmane du pays (fondée en 1920), l'association de Bab Jedid sera dotée d'un lieu de culte dont les travaux sont déjà à un stade avancé.