A la faveur de la coopération tuniso-japonaise, un projet de construction d'une centrale électrique à cycle combiné à Radès va permettre d'augmenter l'approvisionnement en électricité. La consommation d'électricité a connu au cours des dernières années une évolution remarquable qui peut s'expliquer par le niveau de vie des citoyens qui s'est amélioré sensiblement. Selon les dernières statistiques, beaucoup de foyers tunisiens disposent de climatiseurs —plus d'un appareil dans une maison dans certains cas—, de matériel électroménager, de téléviseurs et autres machines qui utilisent de façon effrénée l'électricité fournie par le réseau national géré par la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg) dont le nombre des clients —particuliers et chef d'entreprises— a atteint un niveau impressionnant. Cependant, on a constaté que certains clients n'ont pas été en mesure de régler leurs arriérés en matière de consommation d'électricité et de gaz, ce qui a été à l'origine d'un manque à gagner pour la société. Des mesures ont été prises en vue d'inciter les consommateurs à régulariser leur situation en payant leurs arriérés avec possibilité de facilités. Face à l'accroissement de la consommation, la production n'a pas connu le même rythme d'évolution. Parmi les secteurs énergivores, on peut citer aussi les entreprises industrielles opérant dans différentes spécialités, les unités hôtelières, les établissements publics et autres. Clients nombreux et exigeants D'où la nécessité de trouver de nouvelles alternatives pour atténuer un tant soit peu la consommation de l'énergie conventionnelle qui demeure encore nécessaire. En effet, il n'est pas possible de basculer du jour au lendemain aux énergies renouvelables —et notamment à l'énergie solaire— pour lesquelles la Tunisie a opté depuis des années déjà. La démarche visant à introduire les énergies propres se fait de façon progressive dans toutes les régions. A la faveur de la coopération tuniso-japonaise, un projet d'une centrale électrique à cycle combiné sera construit à Radès. Le projet vise notamment à augmenter l'approvisionnement en électricité, tout en réduisant les émissions de dioxyde de carbone afin de préserver l'environnement. Le coût du crédit —qui devrait être signé lors de la visite de M. Akihiko Tanaka, président de l'Agence japonaise de coopération internationale (Jica) en Tunisie les 16, 17 et 18 juillet 2014 —s'élève à 590 millions de dinars. En fait, la réduction de la pollution atmosphérique due à la production de l'électricité doit être réduite à son niveau minimum pour ne pas causer la dégradation de la végétation et du milieu et être à l'origine des maladies pulmonaires des riverains. Toutes les précautions de santé et de sécurité seront donc prises pour éviter les mauvaise surprises quand la centrale en question sera opérationnelle. L'augmentation de la production de l'électricité par le biais de cette centrale va contribuer à satisfaire la demande des utilisateurs devenus nombreux et exigeants, eux qui considèrent cette ressource énergétique comme un élément vitale dont l'approvisionnement ne doit, en aucun cas, être suspendu même pendant quelques minutes malgré la pression sur le réseau. Une étude relative à l'approvisionnement de la Tunisie en électricité à l'horizon 2030 a été déjà élaborée pour voir plus clair les perspectives de ce secteur. La production électrique fait l'objet aussi de pressions extérieures caractérisées notamment par la révision à la hausse des cours du pétrole, obligeant notre pays à payer plus pour importer les quantités nécessaires. A moyen et long terme, les interconnexions électriques particulièrement avec les pays voisins comme l'Algérie et la Libye constitueront une alternative sérieuse pour augmenter la capacité d'approvisionnement de la Tunisie. Le déficit énergétique doit être atténué aussi par une utilisation intensive des énergies renouvelables en appliquant le plan solaire qui a été élaboré depuis des années et qui comprend des projets avantageux. Les campagnes de sensibilisation des consommateurs pour une consommation rationnelle de l'électricité —lancée par l'Agence nationale de maîtrise de l'énergie— pourraient donner encore des résultats positifs en adoptant des gestes simples lors de l'utilisation des différents équipements électriques et électroménagers. Les secteurs de l'industrie, du tourisme et du transport sont aussi concernés par ces campagnes qui doivent se poursuivre même avec l'entrée en fonction de la centrale électrique de Radès.