A trois semaines du début de la compétition, tous les problèmes demeurent en suspens... On procédera demain au tirage au sort du championnat national de la Ligue I. Comme si de rien n'était et comme si on n'attendait que cela. Il faut dire qu'ailleurs, l'événement est attendu, fêté et médiatisé. Du côté de chez nous, il est carrément craint car, aux questions en suspens, sans réponses, viendront s'ajouter d'autres, celles de la saison qui s'annonce et qui n'annonce franchement rien de bon. C'est qu'à la fronde des petits clubs, qui se poursuit et qui laissera des traces, se greffe celle des plus grands qui veulent des tous, tout de suite, au risque de faire la grève. Des présidents de clubs qui ne prennent même plus la peine de passer par une FTF transparente et impuissante à la fois et qui semble avoir totalement le contrôle de notre football. Franchement, cette démarche dont une partie se justifie, nous gêne un tout petit peu en même temps. Elle nous gêne dans la mesure où nous avons des clubs qui demandent tous la même chose alors qu'on sait pertinemment qu'entre le Club Africain et l'ASM, par exemple, il n'y a pas photo sur le plan des moyens. Entre l'Espérance et Djerba, le nouveau promu, également. Et les exemples foisonnent. Ce que demandent aujourd'hui nos clubs, c'est le salaire d'un seul joueur du Club Africain ou de l'Espérance. A peine la moyenne quand on sait que quelques privilégiés se topent un milliard de nos millimes par an. Mêmes besoins ? Ceci pour dire qu'avant même de demander (les clubs) et de donner (le ministère), il faudra d'abord penser à contrôler. Car, on oublie un peu trop vite que cet argent est celui du contribuable et qu'il est, surtout, censé servir à mettre en place et à améliorer l'infrastructure sportive. Or, notre infrastructure sportive est dans un état lamentable, tombé en ruine et n'est pas adaptée à la pratique du football. Payer grassement des joueurs, c'est inquiétant en soi, mais c'est encore plus inquiétant de ne pas avoir des stades où jouer. Et surtout ne pas compter sur les municipalités qui ne sont même pas capables de ramasser les poubelles! Des stades, adaptés ou pas, c'est bien. Mais pour y accueillir qui? Le cinquième, le quart ou le tiers de leur capacité? C'est que, à quelques semaines du coup d'envoi de la compétition, rien n'a été décidé sur ce plan. La FTF? Elle a toujours renvoyé l'ascenseur aux clubs, aux ministères des Sports et de l'Intérieur. Comme si elle n'était pas concernée par la question. L'arbitrage? Plus infiltré, plus sous pression et plus sous influence que jamais. Une véritable bombe à retardement que le président de la FTF et ses hommes se plaisent à gérer en coulisses à leur guise pour maintenir encore le peu de pouvoir dont ils bénéficient. De vous à nous, nous ne sommes pas du tout optimistes pour la saison qui s'annonce. Alors là pas du tout!