Les Sfaxiens ont réalisé leur objectif, la qualification en demi-finale Même si la manière n'a pas été au rendez-vous pour allier l'utile à l'agréable, le CSS a réussi, face à une équipe libyenne bien entreprenante, l'essentiel, à savoir la victoire, objectif numéro 1 des protégés de Philippe Troussier. Mission accomplie, du fait qu'elle a déblayé le chemin aux «Noir et Blanc» vers les demi-finales de cette épreuve continentale si prisée. Un vœu pieux du reste, pour lequel tous les moyens ont été mobilisés pour assurer une marche sans faute vers le podium... Certes, le chemin reste encore long et entravé d'obstacles, mais à voir avec quelle détermination et quel esprit de corps, les Sfaxiens ont négocié leur match de vendredi dernier, on peut s'attendre à d'autres performances des coéquipiers de Ferjani Sassi. Ce dernier a été d'ailleurs l'artisan de la victoire des siens suite au joli but réussi à la 67e minute de jeu, suite à une lumineuse ouverture de la droite de Maher Hannachi, assurant par là même les rôles de récupérateur, relayeur et aussi de finisseur avec beaucoup de clairvoyance que de savoir-faire. Avec lui Brahima N'dong a été, lui aussi, d'un apport considérable pour l'ensemble. C'est d'ailleurs grâce à la complémentarité de ce duo et surtout à son souci d'être au four et au moulin que le CSS a été tout au long du jeu maître de son sujet, évitant les assauts rageurs d'un adversaire jouant ses dernières cartes dans l'épreuve. Le gardien Rami Jridi n'a eu d'ailleurs à se déployer à fond pour préserver la virginité de ses filets qu'en de rares moments. Ben Youssef, relégué au rang de remplaçant En fait, l'entraîneur Troussier a dressé face à l'adversaire du jour des écrans défensifs successifs, avec notamment un trio à l'axe composé de Ben Salah, Boulaâbi et Hannachi qui n'a rien laissé filtré aux abords du camp de Jridi. Cette manière d'évoluer a été par moments bien pesante sur la qualité du jeu collectif de l'ensemble, d'autant que l'animateur patenté de la ligne avant, Fakhreddine Ben Youssef, a été laissé jusqu'à la 87e minute de jeu sur le banc des remplaçants pour des raisons peu convaincantes ! C'est peut-être une manière parmi tant d'autres adoptées par l'entraîneur Troussier pour s'opposer à toute sorte de vedettariat au sein de l'équipe, surtout après la distinction obtenue par le joueur de la part du Cnot. Quoi qu'il en soit, l'absence de Ben Youssef a pesé lourdement sur le rendement de la ligne d'attaque, démunie d'arguments en dépit de tous les efforts fournis aussi bien par Taha Yacine Khenissi, que du jeune Imed Louati. Décidément, l'empreinte de Ben Youssef a beaucoup manqué aux mouvements offensifs des Sfaxiens. Sur ce plan, Troussier n'a pas vu juste, sauf s'il a d'autres raisons non dévoilées et qui ont été derrière son choix...