Une conférence de presse a été donnée hier à l'Institut méditerranéen de formation aux métiers maritimes par Chiheb Ben Ahmed, ministre des Transports et Hakim Ben Hammouda, ministre des Finances, pour présenter les décisions et les actions engagées pour améliorer le rendement du port de Radès suite à la visite du chef du gouvernement M. Mehdi Jomâa en mai dernier, visite qui a permis de relever plusieurs défaillances. Le ministre des Transports a rappelé, à cette occasion, que le bon fonctionnement du port de Radès est l'un des facteurs essentiels et nécessaires pour la prospérité de l'économie et souligné que l'intérêt porté à ce port et la volonté d'améliorer son rendement ont été confirmés par plusieurs réunions, études, séminaires et visites de terrain dont la dernière en date est celle effectuée par le chef du gouvernement. Il a, en outre, déclaré que depuis sa nomination à la tête du ministère, il a veillé à mettre place une stratégie qui a permis, dans un premier temps, de faire une évaluation globale du secteur du transport et la mise en place, dans un second temps, d'une feuille de route pour l'année 2014. Cette feuille de route comporte cinq points essentiels, à savoir l'amélioration de la rentabilité des services logistiques pour le commerce extérieur( création d'une agence pour la maîtrise de la chaîne logistique, l'édification d'un port en eaux profondes à Enfidha et la prise de nouvelles dispositions pour améliorer le rendement du port de Radès, la maîtrise des marchés publics (les duty free des aéroports et le projet du réseau ferroviaire rapide), le démarrage de la restructuration et des réformes au sein des entreprises publiques de transports telles la Stam, la CTN, le développement du dialogue social et l'instauration d'un nouveau contrat social et le renforcement, enfin, de la sûreté générale. S'agissant de la feuille de route relative à l'amélioration de la qualité des services et du rendement du port de Radès, elle comporte trois étapes. Elle s'inspire de la feuille de route générale du ministère et a été définie en concertation avec d'autres ministères dont celui des Finances. La première phase de la feuille de route concerne les mesures de stabilisation, à savoir celles qui permettraient de rétablir le niveau normal de l'exploitation au sein du port. Parmi ces mesures, on citera les actions qui touchent l'amélioration du taux de disponibilité des équipements de manutention afin de réduire le coût d'exploitation (la maîtrise des pannes et la circulation inutile des engins), l'augmentation du taux de disponibilité des engins de 30 à 70% par l'amélioration de la qualité, la maintenance et la conclusion des contrats de services avec les constructeurs d'engins lourds, la mobilisation du personnel de la Stam et l'implication des partenaires sociaux dans les actions d'amélioration de la situation de la Stam, notamment par la mise en œuvre du régime de travail 24h/24 et 7j/7 au port de Radès et la mise en place d'un plan de circulation visant à améliorer le transit des flux de marchandises à l'import et à l'export par la création de trois zones de livraison des conteneurs et une zone pour la livraison des remorques et la coordination permanente entre les intervenants (douane, Ommp...). La deuxième phase est celle de la consolidation. Elle comporte, entre autres mesures, la dématérialistaion des procédures portuaires, la mise en place de l'ensemble des rubriques de la liasse transport, la révision du statut du personnel de la Stam dans l'objectif d'instaurer d'une manière permanente le travail continu et la mise en œuvre d'un programme spécifique de formation visant la mise à niveau des compétences du potentiel humain et l'amélioration de la qualité des services. La troisième phase est celle de l'extension. Elle intègre, entre autres mesures, la mise en place d'un programme de développement de la Stam, l'augmentation des capacités de stockage tout en assurant un meilleur rendement et une gestion automatisée des engins et un taux élevé de disponibilité des engins de manutention. Toutes ces mesures auront, selon Chiheb Ben Ahmed, permis l'amélioration du rendement du port ainsi qu'une réduction notable du nombre de navires en rade. Hakim Ben Hammouda a souligné, pour sa part, que les ports jouent un rôle essentiel dans l'économie et doivent, de ce fait, bénéficier d'un intérêt particulier. Il a souligné que les visites de terrain sont importantes pour évaluer la qualité des services et relever d'éventuelles anomalies. Ces visites, a-t-il ajouté, doivent, toutefois, bénéficier d'un suivi adéquat afin de veiller aux réformes nécessaires. Il a, par ailleurs, souligné que les efforts fournis par tous les intervenants ont permis une sensible amélioration du rendement du port ainsi qu'une diminution du nombre de navires en rade et de conclure que les objectifs ne sont pas encore atteints et qu'il faudra, pour ce faire, redoubler d'efforts et assurer une coordination optimale entre tous les intervenants. Ces choses qui fâchent : Un retard de...communication La conférence de presse donnée hier à l'Institut méditerranéen de formation aux métiers maritimes par Chiheb Ben Ahmed, ministre des Transports et Hakim Ben Hammouda, ministre des Finances, a démarré avec environ 40 minutes de retard. Alors que tous les journalistes étaient collés à leurs chaises depuis plus d'une heure, messieurs les ministres étaient retenus pour une séance de briefing avec Mme Communication au Premier ministère et directrice générale d'une agence de communication privée. Chose qui pourront vous paraître saugrenue. Cela nous interpelle, en effet, à plusieurs niveaux et nous pousse à poser certaines questions : d'abord qu'est-ce qu'elle a à apprendre aux ministres d'autant plus qu'ils ont leurs propres attachés de presse et qu'elle est rattachée au Premier ministère? Est-ce que les conseils qu'elle leur a donnés sont vraiment utiles et précieux car d'après les informations recueillies, son briefing n'a pas vraiment été apprécié? Enfin, nous nous demandons pourquoi le chef du gouvernement, qui parle souvent des problèmes financiers du pays et des économies à faire, fait appel à une agence de com privée alors que le service communication du ministère est déjà bien fourni. N.C.