Dans le gouvernorat de Kairouan, la culture du pistachier n'a pris réellement un essor que lorsque les difficultés de greffage et de transplantation ont pu trouver, il y a 12 ans, des solutions réelles. Le verger actuel s'étend sur une superficie de 765 ha dont 88 en irrigué. La production de pistachier varie annuellement de 107 à 130 tonnes, le facteur principal étant naturellement la disponibilité de l'eau lorsqu'il s'agit de pluviométrie et de la nature du sol qui conditionne cette ressource. D'un autre côté, une bonne répartition des arbres mâles est indispensable. Elle dépend de la densité de la plantation. Plus les arbres sont concentrés, moins la proportion sera importante. Et pour que la pollinisation ait lieu naturellement, il est indispensable que le pistachier mâle fleurisse en même temps que le pistachier femelle. Notons que la maturité des pistachiers commence à la fin du mois de juin pour finir à la mi-août, date de la récolte. On utilise les pistaches, entre autres, pour confectionner les gâteaux et pour garnir certains plats cuisinés. M. Youssef Smir, exploitant agricole à Chebika, trouve que le pistachier est une culture noble mais qui demande beaucoup de temps et d'attention surtout en ce qui concerne l'opération de pollinisation artificielle. Et puis, il est nécessaire d'utiliser à temps des traitements efficaces pour prévenir les dégâts causés par les parasites et les maladies qui abîment les fruits.