L'Institut national de la santé américain a annoncé jeudi qu'un vaccin contre le virus Ebola entrera bientôt dans sa phase clinique d'essai sur l'homme. L'Institut national des maladies allergiques et infectieuses (NIAID) des Etats-Unis, en collaboration avec le groupe pharmaceutique GlaxoSmithKline, travaille actuellement à la mise au point d'un vaccin contre la fièvre hémorragique Ebola. De premiers essais ont déjà été effectués en laboratoire (avec succès) sur des singes et l'Institut national de la santé américain a annoncé jeudi que la phase clinique d'essai sur l'homme devrait démarrer très bientôt. Ce vaccin sera testé, dès le mois de septembre, sur un petit nombre d'adultes en bonne santé qui n'ont pas contracté le virus Ebola, pour voir si leur corps crée une réponse immunitaire. «Il est important de savoir que le matériel génétique Ebola contenu dans le vaccin expérimental ne pourra pas causer d'infection chez les personnes vaccinées», a souligné le NIH. 20.000 personnes touchées à terme La procédure d'essai clinique du vaccin a été accélérée en raison de la progression très rapide du virus en Afrique de l'Ouest. Le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé, publié ce jeudi, démontre l'aggravation de l'épidémie d'Ebola. Le Liberia, pays le plus touché, compte à lui seul 1.378 cas dont 694 décès et la Sierra Leone, 1.026 cas dont 422 victimes. En Guinée, où l'épidémie de fièvre hémorragique a démarré en janvier dernier, 648 cas ont été recensés, dont 430 morts. Et 13 cas viennent tout juste d'être annoncés en République démocratique du Congo, qui semblait être épargnée. À terme, l'OMS s'attend à ce que le virus continue de progresser de manière accélérée et frappe au moins 20.000 personnes. A ce jour, 3 000 cas ont été avérés, et 1 500 personnes sont mortes de la fièvre hémorragique depuis début 2014.