L'ASGabès et l'ESMétlaoui rejoignent la bande des quatre autres clubs ayant changé d'entraîneur C'est le parfait bouc émissaire. L'entaîneur paie cash toutes les maladresses, frustrations et misères imaginables. Au bout de quatre journées seulement, six clubs de Ligue 1 ont changé au moins une fois d'entraîneur : ESS, EST, EGSG, SG, ASG et ESM. En début de semaine, deux nouveaux clubs ont sacrifié à la mode : l'Avenir Sportif de Gabès et l'Etoile Sportive de Métlaoui. Le cas de ce dernier est significatif. Donné en exemple de stabilité, de continuité et de patience quels que soient les résultats, il a finalement succombé à la tentation. Trois défaites (dont une dernière par un score lourd 0-4 à Kairouan) ont eu raison de la sagesse du président Boussaïri Boujelel qui avait longtemps fait front contre l'attrait de la solution de facilité confirmant Chokri Khatoui aux moments les plus délicats du parcours du club du bassin minier, la saison précédente en Ligue 1. Il en fut d'ailleurs récompensé, le maintien ayant été assuré bien avant plusieurs clubs mieux nantis. Les rapports ESM-Khatoui devinrent du genre que l'on trouve entre membres d'une même famille. Une saison pour accéder en L1, une autre pour s'y maintenir et s'enraciner, une troisème pour chercher le saut de qualité qui n'ira malheureusement pas jusqu'à son terme. Elégant et reconnaissant à son entraîneur fétiche, Métaloui va honorer Khatoui à l'occasion de son départ. C'est comme si le club étoilé consent la mort dans l'âme cette difficile séparation. Lotfi Kadri débarque à partir d'aujourd'hui. C'est un enfant du Sud-Ouest qui vient au chevet de l'ESM, s'agissant d'un Tozeurois pur jus qui connaît à fond les problèmes des clubs de la région. Un Béjaois chasse l'autre Changement de cap à l'Avenir Sportif de Gabès, aussi où Mohamed Kouki relève Hédi Mokrani. Un Béjaois chasse l'autre à la cité du henné, mais on ne peut pas dire que ce changement était inattendu. Bien avant de conduire la Zliza dimanche dernier à La Marsa (défaite 0-1), Mokrani avait déjà averti son président que ce sera sa dernière rencontre. La défaite (0-2) en milieu de semaine contre le CAB at home a laissé des traces, Mokrani devant faire face au courroux des supporters «rouge et noir». La pression était trop forte. Continuer dans ces conditions était suicidaire. Mohamed Kouki, pressenti en tout début de saison, prend la relève dans un club, avec lequel il réussit en 2010-2011 une saison historique couronnée par l'accession parmi l'élite. Le stage d'Aïn Draham auquel il compte soumettre ses joueurs va lui permettre de tâter le pouls d'un néo-promu qui tarde à s'adopter au rythme de la Ligue 1. L'ancien coach de l'Olympique de Béja n'a plus envie de vivre une deuxième relégation consécutive. Maintenant, il reste aux clubs de L1 et aux entraîneurs de faire attention : chacun d'eux n'a pas droit à plus de trois chances. Or, ils viennent de griller leurs premiers jokers...