L'Algérien a donné une dose de qualité à une équipe pas encore au top, mais qui gagne Entre la prestation du CA à Sfax et celle de Radès face au SG, il y a une amélioration pas substantielle, mais concrète. Le CA de Sanchez aura plus peiné en seconde mi-temps. Les premières 45' ont été un «remake» des autres matches. De l'effort dans la construction, mais un jeu inodore, incolore et une mauvaise approche de récupération de la balle. En seconde mi-temps, le CA s'est amélioré sous l'impulsion de la percussion de Khelifa, la régularité de Nater et le grand travail de Djabou, dont la rentrée a donné le tonus et les solutions offensives qui manquaient à l'équipe. Il a donné, sûrement, la géométrie du terrain à ses équipiers. L'Algérien, avec sa technique et ses déplacements sur les deux côtés, a permis à son équipe de déstabiliser le bloc gabésien bien organisé, mais qui a tant souffert avec la rentrée de Djabou. L'Algérien, qui coûte cher au club, est-il en train de retrouver sa forme du Mondial et de se faire «pardonner» après tout ce temps perdu? C'est qu'on a vu deux versions du CA : l'avant-Djabou où Zoghlami se perdait au milieu de la défense gabésienne, Dhaouadi et Khelifa versaient dans un jeu en largeur, et l'après-rentrée de Djabou, où le CA pressait plus et s'offrait un jeu vertical et efficace. Sanchez, qui n'a pas encore trouvé la solution en attaque, doit désormais composer avec Djabou comme électron libre en attaque. Une sorte de fantaisiste par qui vient le danger. Ifa, Ben Mustapha et... Belaïd Le puzzle du CA est en train de monter petit à petit. On ne peut pas demander à une équipe recomposée à plus de 50% d'avoir des automatismes en deux semaines ! En même temps, le CA de Sanchez n'a pas présenté jusqu'ici le minimum requis pour une équipe où les individualités sont intéressantes et coûteuses. On n'a pas vu, même avant-hier, des séquences dosées et synchronisées où la balle est bien possédée. Encore une fois, il y a des joueurs qui n'ont pas donné le plus. On parle de Tijani Belaïd, timide et transparent en phase offensive. Contrairement à Djabou, Belaïd a eu un énorme temps de jeu sans réussir à jouer le rôle de patron. Salifu, Miniaoui et Mikari ne sont pas encore des cartes gagnantes. Ce match, contre le SG, c'était l'occasion pour Ben Mustapha de se racheter. Le gardien international a sorti un bon match, contrairement à Sfax et à Sousse (parade spectaculaire sur le coup franc de Mida). Et toujours sur le plan individuel, le CA a retrouvé un Ifa de panache et de cran. Intraitable en duels aériens, en couverture, Ifa est aujourd'hui le joueur le plus généreux, le plus régulier. Sur le plan collectif, la rentrée de Djabou fera beaucoup de bien, mais attention, la pression sur le porteur de la balle et la récupération sont un chantier ouvert devant Sanchez !