A l'occasion de la commémoration des événements de Sakiet Sidi Youssef, l'Agence algérienne de rayonnement culturel organise, avec l'ambassade d'Algérie à Tunis, une rétrospective destinée à refléter les 5 décennies qui se sont écoulées depuis les premiers films réalisés au cœur de la lutte pour l'indépendance. Accueilli par leurs frères tunisiens et ayant pris Tunis pour base, le cinéma algérien a joué un rôle de premier plan pour la propagation des idéaux liés à la glorieuse lutte de libération nationale. Le jeune réalisateur Saïd Mehdaoui a consacré à cette période un film inédit, intitulé Les cinéastes de la liberté. Ce documentaire de long métrage, qui ouvre la semaine qui se tiendra à Ibn-Rachiq du 13 au 21 février, décrit comment, entre 1956 et 1962, des cinéastes, épris de liberté, ont rejoint à Tunis les organes de la révolution algérienne pour soutenir le combat par l'image et par le son, comme ces prises insoutenables de l'odieux bombardement colonial contre la population civile de Sakiet Sidi Youssef. Grâce à ces hommes et grâce aussi au soutien actif de leurs frères tunisiens, le cinéma algérien a accumulé une banque d'images qui lui permet aujourd'hui de disposer d'une mémoire visuelle réelle de son histoire contemporaine. Toujours en ouverture, on aura droit au film Yasmina de Lakhdar Hamina. A noter que Le Kef accueillera également cette semaine. Nous y reviendrons.