La MOE EU est constituée d'une équipe de plusieurs analystes politiques et électoraux, d'un groupe de 28 observateurs de longue durée ressortissants des pays membres de l'UE et des observateurs de courte durée La Mission d'observation électorale de l'Union européenne (MOE UE) a tenu sa première conférence, hier, à Tunis, en vue de présenter la composition et les missions à accomplir au cours des prochaines opérations électorales, présidentielle et législatives. Arrivée lundi dernier à Tunis, la chef de la MOE EU, Annemie Neyts-Uyttebroeck, a tenu une série de réunions qu'elle qualifie d'«intéressantes», avec le président provisoire de la République, Moncef Marzouki, le chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, et le président de l'ANC, Mustapha Ben Jâafar, ainsi que des rencontres avec des responsables de l'Isie et de la Haica. Afin de s'imprégner de l'ambiance préélectorale et se faire «une première idée», les membres de la MOE UE ont eu des échanges avec des responsables des partis politiques et des organisations de la société civile, celles qui œuvrent dans la formation des observateurs et le contrôle de la transparence du processus électoral. Dans le cadre de cette «première appréciation», la chef de la MOE a fait part de l'engagement des différentes parties prenantes à assurer l'intégrité du processus électoral. «Ceci reflète une conscience que ces élections sont primordiales pour l'avenir de la Tunisie», selon Mme Neyts-Uyttebroeck. «C'est d'une extrême importance, a-t-elle ajouté, pour la Tunisie, mais également pour l'Europe et toute la région». Et de renchérir : «Ce sera un formidable espoir pour toute la région». S'attardant sur la composition de la MOE EU, elle a fait savoir que cette structure européenne est constituée d'une équipe de base formée de plusieurs analystes politiques et électoraux, d'un groupe de 28 observateurs de longue durée ressortissants des pays membres de l'UE et des observateurs de courte durée. En somme, une centaine d'observateurs de l'UE mais aussi de Suisse, de Norvège et du Canada seront déployés dans les 27 circonscriptions électorales réparties sur tout le territoire du pays. La mission recueillera les appréciations de tous ses observateurs pour élaborer un rapport exhaustif, comme une première évaluation de l'opération électorale, et qui sera rendu public à temps, a-t-elle expliqué. La chef de la MOE nuance tout de même ses propos en précisant : «Nous observons un processus et nous ne sommes pas en mesure de substituer ceux qui sont censés le mener à bien». Pour ce qui est de la sécurité, elle a souligné qu'il s'agit de «l'une des préoccupations majeures de tous nos interlocuteurs, mais aussi des observateurs». Réagissant à la polémique qui a éclaté à propos des faux parrainages présumés, Mme Neyts-Uyttebroeck a insisté sur le fait que «les candidats doivent se conduire convenablement», rappelant qu'il faut attendre que la justice statue sur cette affaire.