2% des enfants tunisiens de tranches d'âge différentes, souffrent de la pauvreté infantile multidimensionnelle, c'est ce qui ressort d'une étude sur « l'analyse de la pauvreté infantile en Tunisie, une approche de privations multiples », réalisée par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Loin de cette moyenne nationale, l'étude a noté que le Gouvernorat de Sidi Bouzid enregistre les taux les plus élevés de pauvreté infantile pour les enfants âgés entre 2 et 5 ans, à savoir 38,2% contre 3% au sud-ouest et 3,9% au district de Tunis. Reposant sur une série d'indicateurs, à savoir la nutrition, la santé, l'eau, l'habitat, le développement de l'enfance précoce, l'éducation, la violence et le travail des enfants..., l'étude a souligné que le taux de pauvreté est nettement supérieur chez les enfants ayant une mère analphabète, avec un taux de 29,3%, contre 1,3% pour la mère qui a un niveau universitaire. En ce qui concerne le phénomène de travail des enfants, les taux les plus élevés ont été enregistrés dans la région du sud-est (4,8%) et dans le Gouvernorat de Kasserine (4,4%) contre 0,5% au district de Tunis. Afin de remédier aux défaillances enregistrées, l'étude a recommandé, finalement, d'améliorer les services de santé dans le milieu rural et dans les régions du centre-ouest, de généraliser la vaccination de tous les enfants issus des zones rurales reculées, de mettre en place de nouveaux mécanismes pour le suivi du phénomène de l'abandon scolaire et d'encourager la scolarisation. « Les enfants vivant dans la pauvreté sont privés des ressources dont ils ont besoin sur les plans matériel, spirituel et affectif pour survivre, se développer et s'épanouir, ce qui les empêche de jouir de leurs droits, de donner la pleine mesure de leurs capacités ou de participer à la vie sociale en tant que membres à part entière et égale », a conclu l'étude.