Le journaliste Nasreddine Ben Hadid sera auditionné, aujourd'hui, par le ministère public près le Tribunal de première instance au sujet des déclarations qu'il a faites concernant son amitié avec l'un des dirigeants de l'organisation interdite d'Ansar Echaria, Abou Iyadh. Selon le porte-parole du ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis, Sofiène Sliti, Ben Hadid comparaîtra, aujourd'hui, devant le juge d'instruction. Ben Hadid avait posté, lundi, sur sa page du réseau social «Facebook» un mot d'excuse pour ceux qui ont interprété ses propos comme un «blanchiment du terrorisme ». Le journaliste Nasreddine Ben Hadid avait déclaré, dimanche, sur le plateau de l'émission « A qui ose seulement (Liman Yajrou Fakat) de la chaîne privée «Attounisiya», qu'il est fier de son amitié avec le dirigeant de l'organisation interdite d'Ansar Echaria, Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh. Un syndicat de police dénonce L'Union nationale des syndicats des forces de la sûreté tunisienne (Unsft) a demandé, lundi, aux autorités tunisiennes de prendre les mesures judiciaires nécessaires à l'encontre de Nasreddine Ben Hadid. Sur un plateau de télévision et en direct, ce dernier avait déclaré avoir une relation d'amitié avec le dénommé Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, chef de file d'une organisation terroriste. L'Union a dénoncé, dans un communiqué, les déclarations faites, dimanche, par Ben Hadid. L'Union considère ces déclarations comme un défi au pouvoir judiciaire, au gouvernement et au ministère de l'Intérieur qui avaient classé Ansar Echaria organisation terroriste, sur la base de preuves accablantes sur l'implication des membres de cette organisation, notamment, dans le meurtre de soldats et de sécuritaires, ajoute le communiqué. Un tel discours constitue une atteinte à la sûreté et à la souveraineté de l'Etat, estime l'Union.