L'initiative cache une volonté de faire barrage aux autres candidats Le candidat indépendant à l'élection présidentielle, Abdelkader Labbaoui, a fait part de son « opposition catégorique » à la proposition de certaines parties politiques en faveur de la désignation d'un « candidat consensuel », en référence à l'initiative du candidat d'Ettakatol, Mustapha Ben Jaâfar. S'exprimant, hier, lors d'une conférence de presse à Tunis pour la présentation de son programme électoral, Abdelkader Labbaoui a estimé que « l'idée de consensus autour d'une personnalité » pour occuper la fonction présidentielle « ne serait envisageable que dans un seul cas, celui d'avoir à protéger le pays de graves périls, ce qui ne correspond pas à la réalité politique d'aujourd'hui », a-t-il dit. Suffrage universel et libre « La nouvelle Constitution tunisienne, dans son article 74, dispose que le président de la République est élu au suffrage universel et libre », a-t-il ajouté, considérant que l'appel de certains partis politiques en faveur d'un président consensuel, « en cette étape historique de la construction de la Tunisie démocratique, ne peut s'expliquer que par la volonté de faire barrage aux autres candidats et de prendre à contre-pied la nouvelle Constitution ». Abdelkader Labbaoui a, en outre, indiqué avoir choisi pour credo de sa campagne électorale « l'intérêt de la Tunisie au-dessus de tous », et axé son programme électoral sur un ensemble d'idéaux, notamment la consolidation des fondements du système républicain, le renforcement des attributs de l'identité arabo-islamique, la consécration du caractère civil de l'Etat, la protection de son autorité et l'affermissement de son prestige international. Le programme laisse également une large place à la promotion des droits et libertés, de la neutralité de l'Administration, de l'efficience du service public et de la bonne gouvernance.