Great-event cet après-midi à Gabès avec le premier derby de la ville en Ligue 1. «Un derby ne se joue pas, ça se gagne», sentence désormais reprise à tout bout de champ de l'entraîneur de la «Zliza», Mohamed Kouki qui n'est pourtant pas à son premier derby. Au Soudan, il a vécu la grande opposition Al Hilal-Al Merrikh à la tête de ce dernier avec deux nuls à la clé. En 2008-2009, il avait connu les émotions particulières du derby gabésien à la tête de l'ASG, là-aussi, mais en Ligue 2. «Cela se joue au mental, analyse-t-il. Quelle que soit la position de l'un ou de l'autre protagoniste au classement, cela reste une rencontre pas comme les autres où il faut surtout savoir gérer la pression et réussir l'entame du match. Et ce n'est pas toujours celui qui joue mieux qui s'impose». Malgré une position au classement plutôt défavorable, Kouki ne se fait aucun complexe : «Certes, le SG nous dépasse au niveau de l'expérience et de la qualité individuelle avec un Aliou Cissé qui figure parmi les meilleurs latéraux du pays, la paire axiale défensive Akram Ben Sassi-Ali Hammami qui étaient mes joueurs à Béja, avec aussi les Saâd Bguir, Ahmed Mida et Chedly Ghrab, aussi. Toutefois, nous possédons les atouts d'un meilleur collectif et du soutien de notre public, puisque nous recevons notre rival», analyse le boss aveniriste. Il ne nous a pas paru plus marqué que d'habitude par la succession de contre-performances. «Depuis mon arrivée, j'ai livré sept rencontres dont trois contre les mastodontes que sont l'ESS, l'EST et le CSS. Actuellement, on est incapable de gagner contre ce genre d'adversaire. Pour le reste, on n'était pas mauvais. Par exemple, devant l'AS Djerba, un match que je considère avoir gagné puisque nous avions inscrit un but tout à fait régulier ce jour-là. Le seul faux pas au vrai sens du terme a été contre le ST à Gabès. A bien y réfléchir, notre parcours n'est pas catastrophique. Et ce derby tombe à un moment où nous avons grand besoin de points d'autant que, dans la foulée, nous aurons affaire au Club Africain, à El Gaouafel de Gafsa et au Club Sportif de Hammam-Lif». Chibani et Sassi, forfait Au regard du coach «rouge et noir», la clé de cette première opposition entre frères ennemis en ligue 1 réside dans la gestion de la pression et dans le capital-confiance. «Chaque équipe compte deux victoires, mais c'est le nombre de nuls qui fait la différence. Le Stade Gabésien a conservé pratiquement le même effectif que celui de la saison dernière, mais les résultats ne suivent plus. Les valeurs ont pris un sacré coup, la confiance avec. Oui, vraiment, ce sera un duel, un match de réalisme et de mental». Toutefois, il y a indubitablement du souci à se faire, notamment en attaque, la dernière du lot avec cinq misérables buts inscrits: «Malheureusement, nous ne possédons pas de buteur capable de faire la différence, et le problème de l'efficacité se pose toujours en des termes aigus. C'est le souci numéro un non seulement pour l'ASG, mais pour l'ensemble des clubs tunisiens. La preuve, ce sont toujours les étrangers qui leur tirent une épine du pied. Nous possédons un Touré qui n'est pas mauvais du tout., Malheureusement, après avoir disputé 30 matches la saison dernière avec son club guinéen, il a dû enchaîner les saisons sans se reposer à l'intersaison. Il aurait pu bénéficier l'été dernier d'une ou de deux semaines de repos. On le sait : une préparation ratée signifie une saison ratée. Il a inscrit en début de saison trois buts avant de voir son rendement sensiblement péricliter. Malgré notre indigence offensive, nous savons créer les occasions. Et cela constitue un indice fort encourageant, en attendant du renfort au mercato d'hiver», relève Mohamed Kouki. Il compte aligner la même formation que celle battue il y a une semaine face au CSSfaxien, à l'exception de Chibani et Khalil Sassi, blessés dans la capitale du Sud.