Etonnante métamorphose du CSS, amorphe au premier half et ragaillardi après la pause Ce n'est que dans le temps additionnel du match qui l'a opposé dimanche dernier au ST que le CSS est parvenu à prendre l'avantage à la marque pour terminer finalement la rencontre sur une victoire bonne à prendre sans plus. C'est que plusieurs anachronismes d'ordre collectif et tactique ont hypothéqué ses chances dans cette explication dure à négocier face à un adversaire bien campé sur ses jambes. La rencontre s'est d'ailleurs jouée sur un coup de dés suite à un tir des dix mètres face à une défense adverse regroupée. Le gardien stadiste Kaïs Amdouni, médusé, ne peut intervenir à temps pour parer au danger, la balle terminant sa course dans les filets. Cela se passait à la première minute du temps additionnel. Le but est venu juste après une action offensive stadiste que Jlassi ne put exploiter à bon escient. Et puis l'adversaire a dû terminer le match en infériorité numérique, suite aux expulsions de deux de ses éléments de base pour somme d'avertissements. Que de défaillances ! En fait, le CSS n'était pas dimanche dernier dans sa meilleure forme pour diverses raisons. On citera plus particulièrement celles inhérentes au degré de forme de l'ensemble qui traverse une période difficile due aux blessures contractées par certains titulaires, comme Mahmoud Ben Salah et Bassem Boulaâbi, les deux piliers de son arrière-garde, ajoutés au pivot Wassim Kamoun et à l'avant-centre Imed Louati. Et puis, d'autres joueurs ont plié bagage pour aller monnayer leur talent ailleurs. C'est le cas de Brahima N'dong et Maman Youssofo qui ont brillé dimanche par leur absence. Quant aux deux nouveaux sociétaires du club français, FCMetz, ils ont préféré faire dimanche leurs adieux au public qui les a beaucoup aidés à monter au créneau pour exceller dans leur carrière footballistique. Fakhreddine Ben Youssef et Ferjani Sassi, en l'occurrence, ont eu la délicatesse de clôturer leur bail avec le club qui les a encadrés au cours de leur parcours footballistique. Tous deux ont tenu à participer au match. La relance C'est surtout la rentrée de Ferjani Sassi en début de seconde mi-temps qui a donné un nouvel élan à l'ensemble, et surtout une plus grande stabilité à la ligne défensive, en lui assurant la récupération escomptée, tout comme la relance appropriée. Double rôle que le futur sociétaire du club français, Metz, a parfaitement assumé, ce qui a permis aux siens de réussir finalement le break. A cet égard, on ne peut que se référer aux constatations faites par le technicien français au long cours Erick Mambaerts qui a précisé dans une de ses œuvres littéraires, à consonance footballistique, que «la performance d'une équipe est subordonnée à une bonne assise défensive. Et le tout part de la défense», disait-il. Ce que Ferjani Sassi a assumé pleinement. L'entraîneur Ghazi Ghraïri a ajouté à cet enseignement la force de caractère qui a poussé son ensemble à se livrer à fond en seconde mi-temps pour surmonter d'abord le handicap d'un but, concédé dès la 7e minute, et déblayer ensuite la voie pour la victoire escomptée. Un défi que les siens n'ont pas manqué de relever, en dépit de la bonne organisation collective d'un rival qui s'est dépensé sans compter pour réussir la palme. Ce qu'il n'a pu finalement assurer, non sans amertume...