La logique même si cette notion n'est pas respectée à tous les coups en Coupe, a finalement prévalu avec la qualification du Club Sfaxien aux dépens d'un ensemble stadiste qui a failli créer la surprise avant de sombrer dans les dix dernières minutes du match. C'est que la qualification des « Noir et Blanc » quoique amplement méritée fut plus difficile que prévu. Sur la mauvaise pelouse du Zouiten et devant un ensemble du Bardo qui a mis toutes ses forces dans la bataille, les Clubistes Sfaxiens allaient être l'auteur d'une première mi-temps des plus quelconques. L'équipe de Krol était, à l'occasion, amputée de plusieurs de ses éléments de base parmi lesquels on citera les Yussufu Mamon (en cavale, dans son pays natal), Taha Yassine Khenissi (blessé), Idrissa et N'Dong qui ont rejoint le groupe tardivement et qui n'ont pas pu de ce fait, effectuer la préparation avec leurs coéquipiers. Face à ces absences en cascade, le technicien hollandais a dû faire appel à plusieurs jeunes comme Mohamed Ben Salem, Rabiî Msallem, et Rafik Kabou (aligné en seconde mi-temps). Manque d'automatismes Toujours est-il que les nombreux remaniements apportés à la formation sfaxienne allaient se répercuter négativement sur la cohésion. Les automatismes et le jeu tout en mouvement, qui ont fait la force du CSS, ont subi, en effet, un mauvais coup. Les coéquipiers de Rami Jeridi n'ont pas de ce fait, développé leur football habituel. Le ST, n'en demandait pas plus pour prendre l'avantage à la marque par un but superbe de Oussama Sellami sur coup franc direct botté des 20 mètres. Le coup franc derrière le but stadiste était inexistant. L'arbitre du match allait dans la foulée commettre une nouvelle grosse erreur d'appréciation en privant le CSS d'un penalty indiscutable consécutif à une faute du gardien stadiste sur Chellouf (38'). L'arbitre Hichem Barkallah, triste héros du match, allait se distinguer par une nouvelle « bévue » toujours au détriment du CSS en le frustrant d'un deuxième penalty pour main d'un défenseur adverse dans la zone de réparation. Quand le CSS retrouve une partie de ses sensations en 2ème mi-temps Les changements opérés par Krol après la reprise en faisant entrer Kabou et Bettaïeb, le CSS, plus frais que son adversaire, prit le match à son compte pour attaquer tel un rouleau compresseur. Tant et si bien, qu'il parvint à égaliser avant de marquer le but de la victoire par Ferjani Sassi, l'homme du match. Une élimination qui ne doit pas faire rougir le ST qui a fait ce qu'il pouvait malgré la mauvaise passe que traverse le club. Hichem Ncibi, l'entraîneur stadiste a souligné que son équipe, vu le contexte qui prévalait, n'a pas démérité : « Nous avons tenu à la victoire, et celle-ci était à notre portée. Nous l'avons laissée filer en ratant le 2ème but par Orok. Dans les vingt dernières minutes l'équipe a déploré un fléchissement physique pour les raisons que d'aucuns connaissent ». Dans le camp sfaxien, Hamadi Daou a reconnu que « la qualification fut difficile à obtenir ». Nous nous attendions à une forte réaction du ST. L'incorporation en seconde mi-temps de trois jeunes joueurs qui sont Bettaïeb, Louati et Kabou a rapporté le plus escompté à l'équipe qui a retrouvé du coup, ses repères. Le CSS a de nouveau prouvé qu'il tire sa force de sa solidarité et de son esprit collectif ».