Le syndicat des enseignants et celui des inspecteurs du secondaire ont dénoncé lundi dernier la récente décision ministérielle relative à la réforme de l'examen du baccalauréat. Les mesures, annoncées le 5 décembre 2014, concernent une bonification de 20% (25% avant) de la moyenne à l'examen du baccalauréat. Seuls les élèves ayant une différence de trois points entre la moyenne annuelle et celle du baccalauréat bénéficieront de la bonification. «Ces mesures sont irréfléchies et n'ont pas été fondées sur la base d'une étude scientifique», a souligné un communiqué des deux syndicats. La révision des normes de rachat à l'examen du baccalauréat n'a touché que les examens, dernière étape du parcours éducatif. Ce fait «est de nature à faire porter aux élèves les répercussions de l'échec du système scolaire dans sa globalité», ajoute le communiqué. Les deux syndicats ont aussi relevé que la décision de rétablir le concours de la sixième est «une décision précipitée» qui ne tient pas compte «d'une démarche progressive», a encore souligné le document. «Les élèves sont obligés d'assumer un plus grand volume de travaux de révision pour pouvoir passer le concours, ce qui risque de dépasser leurs capacités mentales et physiques», précise la même source.