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Et si le mariage n'était qu'une satire ?
Cinéma
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 01 - 2015

Considéré parmi les films les plus marquants de l'année 2014, Gone girl de David Fincher est un thriller sentimental diabolique et intelligent. C'est bien le moment de remettre certaines choses en question.
«On ne faisait que se tolérer l'un et l'autre, on ne faisait que se contrôler l'un et l'autre ... On se faisait du mal !» dit le mari. «C'est ça le mariage !», répond la femme. Des répliques lucides, ramassées, bien connues par ceux qui ont vécu les affres du mariage, et puisées dans la réalité. Le mariage serait-il la fin de l'individu ? Quand l'un des partenaires s'égare mériterait-il d'être mis à mort par l'autre ou serait-il condamné à vie d'être à sa merci? Et ce ne sont que quelques interrogations que nous inspire le dernier film de David Fincher, Gone Girl. Mais il n'y a pas que cela !
Gone girl est un thriller sentimental qui raconte l'histoire de la vengeance d'une femme habilement manipulatrice. Ou plutôt l'art de la manipulation quand il est ourdi par une jalousie maladive et une possession pathologique. Le film est tiré du best-seller américain de Gillian Flynn, Les apparences. Les femmes sont ingénieuses, c'est bien connu, mais comment cette ingéniosité est-elle mise à contribution dans un couple et comment a-t-elle été traitée cinématographiquement? C'est cela toute la différence ! Et pourtant, tout a bien commencé ! «Je ne veux pas être comme ces femmes qui traitent leurs maris comme des singes savants qu'elles entraînent et paradent. Je ne suis pas une salope contrôlante!», dit la femme. Le mari répond : «Je ne veux pas être comme ces maris qui traitent leurs femmes comme des patrouilles routières qu'on doit déjouer ou éviter». Mais voici qu'un jour l'un d'eux découvre l'infidélité de l'autre. ...
Le scénario est écrit de manière parfaite et sans aucune imperfection qui puisse nous pousser à deviner ce qui va arriver dans les minutes qui suivent. Une maîtrise parfaite qui nous fait oublier les deux heures et demie du film sans tomber dans la recette facile du suspense.
C'est peut-être l'avantage d'avoir l'auteur du best-seller lui-même en tant que scénariste...Côté casting, même si Ben Affleck n'a assuré qu'une interprétation presque ordinaire et détendue de son rôle ( c'est peut-être l'objectif du réalisateur), c'est Rosamund Pike dans le rôle de l'épouse qui a porté ce personnage à la perfection en composant un jeu digne des grandes divas du cinéma . Cela dit, il y a, de part et d'autre des deux acteurs, une certaine intelligence de jeux qui cultive une ambiguïté attachante. On l'a bien compris, l'intrigue n'est pas seulement dans l'écriture, elle est entretenue dans le jeu d'acteurs par le comportement des personnages et leur sens de la répartie. Mais il y a un troisième personnage tout aussi important que le couple dans ce film : les médias et les émissions télé qui font le buzz et racolent des millions de spectateurs à travers une Amérique avide d'entendre des histoires de couples qui se trahissent et qui s'empressent de trouver des coupables.
Dans ce sens, Gone girl nous met en garde contre la nouvelle menace de la télé réalité. Le réalisateur de Fight club et de Millenium se transforme en vrai styliste dans ce film qui doit sa force à la tension imposée dès le début et surtout à sa capacité de manipuler le spectateur et lui faire croire le contraire de ce qu'il voit .
A notre sens c'est encore un autre film de David Fincher qui fera date surtout parmi les rares films qui ont «réfléchi» sur la question du mariage de manière très objective. «Le mariage c'est du travail, c'est des compromis et c'est encore du travail .....Abandonnez tout espoir !», écrit l'épouse alias Rosamund Pike dans son journal intime.
Un film qui existe dans les commerces et dont on espère une sortie en salles sous nos cieux.


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