Le calvaire des tunisiens continue avec la grève sauvage imposée par les agents de la Transtu. Aujourd'hui, le paysage était désespérant. Même ceux qui ont décidé de prendre leur voiture n'ont pas pu joindre leurs postes de travail. Les axes menant vers la capitale étaient engorgés. A titre d'exemple, l'axe sud pour entrer dans la capitale était noir de voitures. La circulation se faisait au rythme d'escargot. Les conducteurs pris dans cet embouteillage monstre sont exaspérés. L'entrée par Moncef Bey, habituellement, dégagée en fin de matinée a enregistré des bouchons. En définitive, les solutions étaient, quasiment, impossibles à trouver. Malgré la volonté des gens de rejoindre leurs lieux de travail, les moyens disponibles étaient très limités. Des élèves, des étudiants, des fonctionnaires, des ouvriers... sont privés de travailler par une décision irresponsable et difficilement excusable. Dans de pareils cas, c'est aux autorités compétentes de prendre les mesures qui s'imposent pour assurer un autre droit élémentaire que les grévistes doivent prendre en compte : le droit au travail des autres. La loi est là pour protéger tout le monde et non pour favoriser une catégorie aux dépens de milliers de citoyens qui n'ont rien fait. Mais la solution la plus indiquée demeure celle du sens de la responsabilité et du civisme des gens qui ont des problèmes avec leur société de transport. Leurs revendications peuvent être étudiées en dehors de toutes pressions et d'utilisation d'otages (les usagers).