Georges Leekens et ses joueurs n'ont pas été à la hauteur de l'événement Tous ceux qui ont suivi Tunisie-Cap-Vert ont été déçus par la prestation des nôtres. Les Tunisiens étaient hors du temps. Tout au long de la rencontre, ils donnaient l'impression qu'ils ne mesuraient pas l'ampleur de l'événement. Yassine Chikhaoui et ses camarades ont livré une petite prestation face à la formation montante du Cap-Vert. Le premier adversaire de l'équipe de Tunisie est à sa deuxième phase finale consécutive de la CAN, outre qu'il nous a battus sur notre propre terrain lors des éliminatoires du Mondial 2014. Bref, notre sélection nationale a perdu du terrain sur la scène continentale. Toutefois, le Cap-Vert n'avait pas de secrets pour Georges Leekens. Et franchement, on s'attendait à ce que le technicien belge et ses protégés nous présentent un meilleur visage. En deux, trois mouvements Encore une fois, l'équipe de Tunisie a reproduit les mêmes erreurs que celles constatées durant les éliminatoires et même lors du match amical, disputé une semaine auparavant face à l'Algérie. Mêmes causes, mêmes effets: voilà à quoi se résument les défaillances constatées dimanche soir et qui nous ont fait rater l'entame du tournoi. Leekens a opté pour son habituel 4-3-3. Et ce n'est pas en remplaçant Ragued par Nater et Khelifa par Akaïchi que la prestation était meilleure. Loin de là ! Jouant avec sept joueurs derrière, l'arrière-garde tunisienne a été encore une fois fébrile. En deux, trois mouvements, les Cap-Verdiens pouvaient devenir dangereux et atteidre sans difficulté la zone de réparation tunisienne, au grand dam de Abdennour et ses équipiers en défense. Et à vrai dire, notre adversaire a eu les meilleures occasions et aurait pu en profiter dès la première mi-temps. La Tunisie a entamé timidement la campagne africaine. Hormis l'action qui a amené le but de Moncer, on n'a pas vu grand-chose devant. Les attaquants tunisiens doivent revoir sérieusement leur copie s'ils veulent aller loin dans cette CAN, à commencer par Ahmed Akaïchi. Certes, il était isolé sur le couloir gauche, mais il aurait pu se montrer plus adroit lorsqu'il s'agissait de tirer dans la direction des filets cap-verdiens. Quant à Hamza Mathlouthi, il était effacé, comme si être isolé sur le couloir droit ne lui suffisait pas. Chikhaoui et ses camarades doivent assurer une meilleure couverture en défense pour contrer la rapidité des joueurs africains, connus pour être athlétiques. La rapidité dans l'exécution et une bonne dose d'audace ne seraient pas de trop.