Seuls 500 points de vente ont adhéré à la saison des soldes. Mais la manifestation attire toujours les Tunisiens La saison des soldes d'hiver 2015 démarrera, aujourd'hui, vendredi 30 janvier, et se poursuivra durant six semaines avec une très faible adhésion des commerçants par rapport à la saison dernière. En effet, les différentes directions régionales du commerce ont reçu jusqu'à ce jour 300 demandes d'adhésion aux soldes d'hiver réparties sur 500 points de vente contre 1.500 participations durant la période des soldes d'hiver de 2014, a déclaré hier à l'agence TAP le directeur général de la concurrence et des prix au ministère du Commerce et de l'Artisanat, Mohamed Elifa. Le responsable n'a pas donné une explication claire sur la réticence des commerçants quant à l'adhésion aux soldes d'hiver, faisant observer que le ministère de tutelle se penche avec la collaboration des professionnels sur la réalisation d'une étude pour cerner les causes de cette réticence. Cependant, Elifa s'est déclaré optimiste quant à l'accroissement du nombre d'adhésions au moment du démarrage de cet évènement commercial, indiquant que tous les commerçants sont autorisés à déposer leurs demandes de participation après les délais fixés pour cette saison (deux semaines avant le démarrage). L'interlocuteur a souligné que la plupart des adhérents se concentrent dans le Grand Tunis et particulièrement la capitale Tunis, outre Nabeul, Sfax et Sousse. Il est à noter que cette saison des soldes est marquée par l'absence quasi totale des autres branches commerciales, à l'instar des meubles et de l'électroménager. Une loi de 1998 Le législateur définit la saison des soldes, selon la loi les régissant et promulguée en 1998, comme étant toute offre de vente ou vente au consommateur par les commerçants, à des prix réduits, de vêtements neufs, démodés, défraîchis, dépareillés ou de fin de séries, pratiquée à la fin de la saison, en vue de renouveler les marchandises. Le responsable a affirmé que l'amendement de la loi organisant les soldes qui a été promulguée depuis 1998 (17 ans), fait encore l'objet d'étude et de consultation entre l'administration, la profession et l'Organisation pour la défense du consommateur (ODC) afin de procéder à l'amendement nécessaire, conformément aux exigences de l'économie tunisienne et en cohérence avec la métamorphose du paysage commercial et les modes de consommation. D'après Elifa, parmi les axes de l'amendement figurent le raccourcissement des délais de dépôt des demandes, la diminution autant que possible des documents administratifs et la fixation d'un rendez-vous annuel clair et de la période de démarrage des soldes, avec la possibilité de ramener la période des soldes de six à quatre semaines. Déjà une étude est en cours de réalisation avec la profession pour ce qui concerne le taux minimum du rabais (20% actuellement). Pour sa part, le directeur des études et des recherches à l'Institut national de la consommation (INC) Tarek Ben Jazia, a appelé, lors d'un entretien accordé à l'agence TAP, les consommateurs désirant acheter des articles pendant la période des soldes, à faire valoir leurs droits. Il s'agit, selon le responsable, de connaître les prix avant les réductions, de revendiquer l'obtention de factures et de ne pas acheter l'article s'il comporte des défauts cachés, outre son droit à la garantie et aux services après-vente. La dernière enquête réalisée par l'INC sur les soldes et qui a concerné 1.500 chefs de famille, a révélé que 55% des personnes questionnées ne connaissent pas les dates de la saison des soldes. S'agissant des dates des soldes, 52% des personnes questionnées considèrent qu'elles sont opportunes alors que 30% les considèrent inappropriées. Près de 66% des personnes enquêtées affirment qu'elles n'attendent pas la saison des soldes pour acheter les produits alors que le tiers (34%) déclarent que la saison des soldes est devenue une tradition pour laquelle elles se préparent afin de faire des achats.