Plus qu'une simple exposition, c'est tout un concept qu'a lancé Michela Sarti, avec la collaboration de Michel Giliberti, à travers l'exposition collective «Hors format».Jusqu'au 15 février Ce nouveau concept autour des petits formats, qu'elle veut désormais instaurer et faire réunir autour de différentes expériences et individualités artistiques, s'est vu accompagner par un nouvel aménagement de son espace. Plus épuré et minimaliste, l'espace a été repensé à la base d'une certaine idée de «l' informel», comme nous le précise M. Giliberti, loin de la configuration classique des espaces d'exposition, avec des murs gris béton, accueillant des grillages rectangulaires où l'on peut aisément accrocher et déplacer les petits formats. L'exposition a réuni autour du petit format, en plus de la teneuse des lieux, 21 artistes toutes générations confondues. Cela a donné une pléthore de propositions, entre sculptures, céramiques, peintures et autres techniques mixtes. Chacun appréhendant à sa manière le petit format exigé: contrainte et espace de jeu à la fois, on le contourne, on se joue de ses limites spatiales en le narguant par des techniques mixtes, par la précision du geste, par la force de la matière et par la poésie du récit pictural. Et c'est le temps qui vient décupler l'espace de création, le temps de l'œuvre, le temps de l'exposition, un temps multiple où les toiles se font storyboard ou encore planches de BD. «Ce concept ludique permet aussi de rapprocher l'art du public, qui peut, à bien des égards, facilement acquérir une œuvre artistique», note M. Sarti. Le rendez-vous est désormais mensuel, une deuxième fournée de ces succulents petits formats sera prête pour le 22 février. En attendant, l'actuelle fournée est à déguster jusqu'au 15 février.