Nous publions la primeur des résultats des consultations sur la réforme de l'enseignement supérieur. Il s'agit, ici, de se faire une idée sur quelques points principaux contenus dans le document officiel Le document officiel du projet de réforme validé le 5 janvier dernier et dont nous livrons, en exclusivité, les principaux points et objectifs, constituera un plan et une plateforme stratégiques de pilotage de l'aggiornamento du système éducatif dans le supérieur. La mission qui lui est assignée dans le cadre d'une vision du système d'enseignement à l'horizon 2025 a été résumée en quelques points essentiels. La finalité étant d'assurer une formation universitaire, développer des compétences et des aptitudes, la contribution dans l'édification d'une société du Savoir, l'enrichissement des connaissances, l'évolution technologique et se mettre au service de la communauté nationale. Voilà, en gros, la mission multidimensionnelle de cette idée de réforme. Toujours est-il que la composante estudiantine demeure au centre des intérêts dans la mesure où tout ce qui serait entrepris se ferait dans l'optique d'une meilleure formation de l'étudiant en vue de lui assurer les meilleures chances d'accès dans le monde du travail. Le tout à travers l'acquisition des compétences adéquates et réactualisées susceptibles de répondre aux exigences du marché de l'emploi. Du coup, le système de formation et d'enseignement devrait être plus performant grâce à l'amélioration des niveaux de rendement au sein d'universités autonomes ancrées dans leur environnement et ouvertes sur l'extérieur. Cet atout qui sera acquis par la bonne gouvernance et une approche prospective aura pour conséquences d'impulser la marche de l'université tunisienne vers de nouveaux paliers dans la modernisation. Tous ces objectifs sont liés à la concrétisation, sur le terrain, des cinq objectifs fondamentaux fixés par le document de référence le «plan stratégique de la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique». Le premier objectif général prône d'améliorer de la qualité de la formation universitaire et l'employabilité des diplômés. Il propose des mécanismes pratiques à cet effet. C'est pourquoi il donne des sous-objectifs spécifiques. A commencer par l'amélioration de la préparation des futurs étudiants aux études universitaires, l'adaptation de la formation aux besoins de la société, le renforcement du partenariat université/monde socio-économique dans toutes les étapes de la formation, l'optimisation du système de formation et d'évaluation des étudiants, en passant par l'impulsion de la réforme de l'enseignement supérieur privé vers davantage de qualité, la consolidation du processus de la formation/SMQ, le renforcement de l'éducation entrepreneuriale, l'optimisation de la dimension professionnalisante dans la formation universitaire, le développement de la formation par la recherche, la généralisation de la formation continue (FC) qualifiante et diplômante et l'amélioration de l'insertion professionnelle des diplômés. Le deuxième objectif se propose de promouvoir la recherche et l'innovation. Il se fixe, pour ce faire, les sous-objectifs suivants : mettre en place un système national de gouvernance de la recherche scientifique, structurer et promouvoir la recherche en sciences humaines et sociales, renforcer le financement et l'infrastructure de la recherche, améliorer la gestion des ressources humaines (GRH) de recherche, mettre en place un système de management de la qualité (SMQ) de la recherche et mettre en place un système de valorisation des résultats de la recherche. Le troisième objectif général s'intéresse à la promotion de la bonne gouvernance et à l'optimisation de la gestion des ressources. Il fixe les trois moyens suivants pour y arriver : promouvoir la bonne gouvernance à tous les niveaux, instaurer l'autonomie des universités et des établissements d'enseignement supérieur et de recherche (EESR) et adopter un système de gestion favorisant la performance aux trois niveaux (MESRS, universités, EESR). L'objectif général 4 a trait à la révision de la carte universitaire pour un meilleur ancrage et équilibre régionaux. Aussi, faut-il définir une politique de création des universités et des EERS, développer une stratégie de discrimination positive en faveur des universités de l'intérieur, ancrer l'université dans le développement régional, aménager le territoire de manière à favoriser le rayonnement de l'université sur son environnement et améliorer la vie universitaire. Pour l'objectif général 5, il s'agit de promouvoir la formation pédagogique des enseignants en commençant par institutionnaliser la formation pédagogique et promouvoir la rénovation pédagogique.