Le niveau de remplissage des barrages a connu une évolution grâce aux récentes précipitations dans plusieurs régions, ce qui augure d'une bonne année agricole Les barrages repartis à travers plusieurs régions du pays ont été bien alimentés grâce aux dernières pluies qui ont concerné notamment le nord, le centre, le nord-ouest et même le sud. Le bon niveau de remplissage des barrages va permettre de renforcer l'offre en eau pour la consommation et pour l'irrigation agricole particulièrement pendant les périodes de sécheresse. Cependant, le niveau des eaux dans les barrages devrait faire l'objet d'une surveillance afin d'éviter tout débordement. D'où l'importance de l'interconnexion entre les barrages qui permettra de réguler le niveau de l'eau et d'assurer une meilleure répartition de cette ressource à travers les régions concernées. D'après les chiffres disponibles, au 20 février, les quantités d'eau dans les barrages ont atteint les 1526.342 millions de m3, soit une augmentation de l'ordre de 144.527 millions de m3 par rapport à la même période des trois précédentes années au cours desquelles les quantités mobilisées dans les barrages ont été de 1381.815 millions de m3. Les conditions climatiques ont été favorables au cours de cette année qui s'annonce prometteuse pour la production des différentes spéculations agricoles. Les cultures maraîchères, les céréales et les arbres fruitiers peuvent tirer un grand profit de cette manne céleste. Encore faut-il suivre l'évolution des plantations en effectuant au besoin les traitements nécessaires pour éviter certaines maladies qui peuvent avoir des effets négatifs sur la production. Rationaliser l'utilisation de l'eau Au cours de la seule journée du 20 février, les apports totaux en ressources hydriques dans les barrages ont été estimés à 23.625 millions de m3, ce qui démontre que la saison a été pluvieuse dans plus d'une région. D'ailleurs, à lui seul, dans le barrage de Sidi Salem, l'un des plus anciens, les réserves en eau se situent à 535.755 millions de m3 alors que le barrage de Mellegue dispose de 30.101 millions de m3. Quant au barrage Bouhertma, les réserves en eau à la date indiquée y sont de l'ordre de 96.358 millions de m3. La gestion rationnelle des ressources hydriques permet d'assurer une répartition équitable de l'eau pour tous les secteurs et notamment domestiques et agricoles. L'utilisation d'équipements d'irrigation performants dans l'agriculture — comme le goutte-à-goutte — est recommandé dans certaines cultures comme celles des produits maraîchers et des arbres fruitiers. Les dernières pluies ont permis également d'alimenter les nappes phréatiques dont certaines sont surexploitées ainsi que les cours d'eau et les barrages collinaires. L'utilisation des différentes sources d'eau diminue la pression sur les nappes phréatiques qui constituent une richesse pour le sol tunisien. Le coût de l'eau est encore une charge importante pour certains petits agriculteurs qui sont encore endettés auprès des banques et ne parviennent pas à rembourser leurs crédits dans les délais impartis. Le développement de l'agriculture a besoin essentiellement de terres arables et de quantités suffisantes en eau. La Tunisie a besoin, aujourd'hui, d'accroître sa production agricole — tous produits confondus — pour pouvoir satisfaire une demande de plus en plus abondante et exigeante et pratiquer des prix abordables. Certains produits de première nécessité, comme les céréales, sont encore importés pour compenser l'insuffisance de la production nationale. La bonne gestion des ressources hydriques contribue à la dynamique enregistrée au niveau des activités agricoles dans les régions productrices de céréales, d'arbres fruitiers et de cultures maraîchères. Une récolte qualitative et quantitative dépend dans une large mesure des conditions climatiques dans la mesure où notre pays est situé dans une région semi-aride. Mais d'autres facteurs entrent en jeu comme la disponibilité des travailleurs agricoles, le suivi et l'entretien de la terre pour lutter contre les maladies virales qui touchent les fruits, l'intensification agricole, le morcellement des terres...