L'entretien des routes n'est pas effectué régulièrement sur certains axes au trafic intense. Un nouveau programme d'entretien va permettre d'améliorer, un tant soit peu, l'état de nos routes. L'entretien du réseau routier classé au niveau national, régional et local, ainsi que les pistes agricoles ont constitué le premier dossier ouvert par M. Mohamed Salah Arfaoui, le nouveau ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire. C'est un dossier d'une grande importance, compte tenu de l'étendue des routes dont certaines ont connu, au cours des dernières années, une dégradation prononcée, due à des facteurs humains et naturels. La densité du trafic, le non-respect de la charge maximale des camions transportant des graviers et des matériaux de construction, les pluies diluviennes sont autant d'éléments qui ont, à terme, des impacts négatifs sur la qualité de nos routes, caractérisées dans certains endroits par des trous béants ou des dos d'âne anarchiques. D'où la pertinence dudit programme qui consiste essentiellement à assurer l'entretien du réseau routier classé en vue de garantir la sécurité des conducteurs. Ainsi, le budget de l'entretien pour 2015 a connu un accroissement pour atteindre près de 250 millions de dinars qui serviront à l'entretien des routes avec le renforcement des ponts et des pistes. Mieux encore, le ministre a annoncé le démarrage de l'exécution d'un programme cohérent et permanent de l'entretien. Les travaux ont déjà commencé dans les gouvernorats du Grand-Tunis et dans quelques régions. Un nombre suffisant de travailleurs, de cadres et de matériel ont été mobilisés dans les directions régionales du ministère pour l'exécution des travaux dans certaines régions. Dans les autres régions, des entreprises de travaux publics seront chargées de cette maintenance tant attendue par les usagers de la route. Une meilleure qualité des travaux Le programme en question va permettre de colmater 356.500 m2 de crevasses se trouvant sur les routes et de charger les accotements sur plusieurs kilomètres, d'effectuer le curage des cours d'eau et d'entretenir 956 ponts. Dans la foulée, le ministère a programmé aussi de traiter les lacunes qui constituent des points noirs pour les automobilistes. Les signalisations routières horizontales et verticales — y compris les passages pour les piétons, les glissières de sécurité et d'autres indications des virages et les bornes kilométriques — sont prévues dans ce programme d'envergure. Pour améliorer le confort de la conduite sur nos routes, le ministère envisage même d'effectuer un revêtement superficiel sur plus de 900 km. L'enrobage par l'asphalte concernera, quant à lui, 240 km. Le chargement des accotements des routes sera réalisé sur 500 km. Par ailleurs, la propreté des routes constitue un souci constant des conducteurs qui constatent chaque jour la présence de tas d'ordures sur les accotements. C'est pour pallier cette lacune que le ministère a alloué 1,46 million de dinars, en vue d'effectuer des consultations auprès des entreprises concernées, chargées d'enlever le gravier ou le sable entassé notamment au niveau des voies structurantes. Elles auront pour mission également d'arracher les herbes sauvages et d'entretenir les plantes se trouvant près des routes et des intersections et giratoires. Un programme pilote et spécifique a été élaboré pour un axe routier composé d'une route nationale (numéro 8) sur une distance de 16 km et une route régionale (numéro 22) sur une longueur de 14 km, soit en tout un itinéraire de 30 km, faisant partie d'une liaison nord-sud. L'intervention — qui a été déjà entamée par les directions régionales de l'Equipement relevant des gouvernorats de Tunis, l'Ariana et Ben Arous — vise à améliorer la sécurité routière, l'entretien, la propreté et la protection de l'environnement au niveau des routes et cela d'une façon permanente. Le ministre a, d'ailleurs, appelé toutes les directions régionales et centrales concernées à intensifier le contrôle et le suivi quotidien des travaux, en vue de réussir les programmes mis en place et identifier les lacunes constatées sur le réseau routier pour les traiter dans l'urgence. Il s'agit aussi de protéger le domaine public routier contre tous les abus, sinon le ministère, en collaboration avec les autorités compétentes, peut prendre des mesures dissuasives conformément à la loi en vigueur.