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La stabilité macroéconomique n'est pas suffisante
Masood Ahmed, directeur du département du Moyen-Orient et Asie centrale au FMI
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 03 - 2015

«Il faut passer maintenant à l'étape des réformes génératrices de croissance et d'emplois», a indiqué Masood Ahmed, directeur du département du Moyen-Orient et Asie centrale au FMI, lors d'une conférence conjointe avec Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT)
Au terme de la visite de la délégation du Fonds monétaire international (FMI), en Tunisie (2 et 3 mars), Masood Ahmed, directeur du département du Moyen-Orient et Asie centrale au FMI, a indiqué que l'économie tunisienne a montré une résilience en période extrêmement difficile. Une période caractérisée à l'échelle interne par des incertitudes politiques, sociales ; à l'échelle régionale, par un conflit armé, et à l'échelle mondiale par une croissance stagnante, sinon en récession. Masood Ahmed ajoute que le taux de croissance n'a pas été à la hauteur et le taux de chômage a augmenté, ce qui constitue le plus gros souci du pays. Néanmoins, la stabilité macroéconomique n'est pas suffisante pour répondre aux besoins des Tunisiens.
Trois dossiers prioritaires
A ce titre, le directeur du département du Moyen-Orient et Asie centrale au FMI a souligné qu'il est temps d'accélérer les réformes afin de générer de la croissance et de créer de l'emploi. Et, dans ce contexte, il recommande trois dossiers prioritaires. D'abord, améliorer la composition des dépenses de l'Etat. En 2015, a-t-il précisé, il est important de rééquilibrer les dépenses vers essentiellement l'investissement. Car, il est de nature à générer et de la croissance et de l'emploi. Ensuite, il faut engager la réforme du secteur bancaire. Un secteur qui, on ne le rappellera pas, est faible et vulnérable, notamment en ce qui concerne les banques publiques dont il faut booster les plans de restructuration et mettre en place le cadre légal. En effet, un secteur privé ne peut être dynamique, à même de créer de l'emploi et de générer de la croissance sans un secteur bancaire fort», a déclaré Masood Ahmed. Troisième dossier prioritaire, améliorer le climat d'affaires en accélérant notamment la promulgation de certaines lois nécessaires dont celle relative au partenariat public privé (PPP), la loi sur la faillite, le code des investissements... Masood Ahmed a dans le même ordre d'idées réaffirmé la volonté du FMI à continuer à apporter son soutien, sa collaboration et sa coopération à la Tunisie post-transitionnelle. «Le FMI sera là pour accompagner la Tunisie et lui faciliter la transition économique. Le prochain calendrier de notre coopération sera en fonction de la volonté politique, des programmes de la Tunisie et des avancées réalisées au niveau des réformes ».
La Tunisie a besoin de 5 à 6% de croissance
Evoquant les perspectives économiques du pays, le directeur du département du Moyen-Orient et Asie centrale au FMI demeure optimiste, quoique la baisse des prix du pétrole n'a pas eu encore d'impact probant ni sur le budget ni encore moins sur la facture énergétique. En effet, il estime que la Tunisie reste dans le sillon des 3% de croissance pour l'année 2015. Cependant, au-delà des perspectives de croissance prévues par le FMI, Masood Ahmed a expliqué que 3 et 4% de croissance ne sont pas suffisants pour les besoins du pays, d'autant plus que la Tunisie était habituée à des taux de croissance supérieurs. Des taux dont les fruits auparavant n'étaient pas partagés équitablement. Aujourd'hui, le niveau requis pour la Tunisie est à hauteur de 5 à 6%. Cependant, il ne faut pas négliger les risques extérieurs dont essentiellement la situation en Libye qui pourrait avoir un impact direct sur les IDE et une récession en Europe, premier partenaire de la Tunisie. Quant à l'emprunt obligataire contracté récemment par la Tunisie sur le marché financier international, il a estimé qu'il s'agit là d'une grande marque de confiance dans l'économie tunisienne, et que cela donnera une marge de manœuvre à la Tunisie, à condition de l'utiliser dans l'investissement et les dépenses prioritaires», a-t-il indiqué.
Chute du prix du pétrole : pas d'impact
Interrogé sur l'impact de la chute des prix du pétrole sur l'économie tunisienne et ses déclarations récentes, lors de la présentation, jeudi dernier, du rapport du FMI, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie a réitéré son étonnement. «La baisse de 50% des prix du pétrole n'a pas produit l'effet escompté sur le PIB. On n'a pas ressenti d'impact ni sur le budget de l'Etat par la réduction des subventions, ni encore moins par la réduction de la facture énergétique». A ce titre, le gouverneur a expliqué que le Maroc, par exemple, a supprimé les subventions énergétiques. On a reproché au gouverneur d'avoir peut-être réagi trop vite. Mais, dans tous les cas de figure, il a demandé des chiffres et des explications et il attend. Les prix ont chuté, certes, mais la croissance demeure modeste, a-t-il affirmé, ce qui exige une investigation. Et, à Masood Ahmed d'ajouter, l'étude d'impact réalisé par le FMI sur le développement des pays de la région, suite à la chute des prix du pétrole, a démontré que l'impact est prévisible pour les pays exportateurs. A ce titre, les pays du Golfe auraient 300 milliards de dollars, soit 20% de moins de rentrées. Par contre, pour les pays importateurs, l'impact sera beaucoup moins important, avec une variable de 1,5 à 4% au niveau du PIB, selon les pays», a-t-il conclu.


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