On revendique l'unification des dispositions relatives aux congés de maternité L'Association «Moussawat» (égalité) a appelé hier le gouvernement tunisien à ratifier la convention n°183 de l'Organisation internationale du travail sur la protection de la maternité. Cette convention internationale donne droit à la femme un congé de maternité rémunéré de 12 semaines au moins ainsi que l'accès aux prestations sanitaires et aux heures d'allaitement. L'association qui avait entamé depuis samedi une campagne de sensibilisation aux droits de la femme à l'avenue Habib- Bourguiba, a aussi demandé la révision des textes législatifs tunisiens afin qu'ils soient conformes aux dispositions de la nouvelle Constitution. Il s'agit aussi de protéger les droits économiques, sociaux politiques et culturels de la femme, dont notamment l'égalité des rémunérations et le droit de vote. Les militantes de l'association «Moussawat» ont aussi recommandé l'unification des dispositions relatives au congé de maternité et aux heures d'allaitement dans les secteurs public et privé. «La maternité est une fonction sociale dont l'Etat et la société assument la responsabilité», a précisé l'association recommandant la création de crèches et de jardins d'enfants publics à travers le pays. Par ailleurs, des acteurs de la société civile à Béja ont demandé samedi la création d'une commission de soutien à la femme dans le gouvernorat de Béja. L'image de la femme dans les médias et la sensibilisation de l'opinion publique pour empêcher toute exploitation de la femme a été aussi parmi les thématiques discutées lors d'une table ronde organisée à Béja. Les participants ont aussi relevé les difficultés vécues par la femme rurale et la femme exerçant dans le secteur privé. Ils ont recommandé d'engager un véritable processus de développement dans les zones rurales et de créer des pôles de développement en faveur de la femme rurale.