Même après la décision du report des devoirs de synthèse, de nouvelles menaces continuent de peser sur les examens Le lundi 16 mars 2015 commencent les vacances scolaires de printemps. Cette escale vient après une fin de trimestre houleuse marquée par le report des examens à cause du boycott imposé par le syndicat général de l'enseignement secondaire. Mais, malgré tout, rien n'est sûr quant au déroulement de la prochaine phase puisque ce même syndicat menace que rien ne se fera sans son aval. Autrement dit, que le ministère décide de reporter les devoirs de synthèse pour la rentrée suivant les vacances de printemps ou non, c'est le syndicat qui tranchera. C'est dans ce flou total que nos collégiens et lycéens prennent un moment de répit dans l'espoir de reprendre leurs études dans des conditions qui ne seront plus celles qu'ils connaissent jusqu'à tout récemment. Toutes les parties ont besoin de cette pause pour reprendre le souffle et envisager plus positivement l'étape qui suit. Epargner nos enfants Les structures syndicales devraient afficher plus de compréhension à l'égard des intérêts de nos enfants. Dans leurs nombreux calculs, la dominante « élèves» doit être toujours présente. Il n'est pas question de mettre en jeu l'avenir de ces innocents pour quelques raisons que ce soit. Mais rien, semble-t-il, n'est moins sûr. Car déjà des menaces flottent dans l'air. Elles visent, également, les examens. Dans le primaire, on se dirige vers une éventuelle escalade ? Le corps des surveillants, de son côté, a son propre programme de contestation pour les prochains jours. Et le feuilleton des grèves et des protestations de continuer sans interruption. Chaque secteur assure la relève dès qu'un autre secteur atténue la pression ou marque un répit. Le plus inquiétant dans tout cela, c'est que la manie de s'en prendre aux examens est devenue une pratique courante. On cherche à banaliser cette action pour mieux porter un coup aux intérêts directs de nos enfants. La victime ne peut, donc, être que l'apprenant et le système éducatif dans son ensemble. On est, tout simplement, en train de saper les fondements de l'école tunisienne. S'attaquer aux systèmes d'évaluation reviendrait à dire s'attaquer aux fondements de notre école. Des vacances quand même Nos enfants passeront, en tout cas, leurs vacances. Ils seront encouragés par leurs parents qui ne manqueront, certainement, pas de leur fournir tous les moyens de se reposer après cet épisode de chambardements et de déstabilisation. Le beau temps aidant, des programmes d'excursion, de voyages, de visites aux parents ou aux sites archéologiques, etc. seront autant de moyens de se distraire et de se ressourcer pour ces élèves désabusés et découragés à outrance par des événements inédits. On sait que leur déception est grande. Après avoir révisé et s'être préparés pour passer les devoirs de la fin du deuxième trimestre, ils en ont été privés injustement. Du coup, ils seront obligés une nouvelle fois de refaire le même travail pour une date encore inconnue.