Grandes opérations de rénovation et de restauration Chaque âge a ses caractéristiques et son charme. Et de nos jours, le 3e âge n'est pas le moins agréable ,grâce aux progrès prodigieux de la médecine, de la science et de la technique moderne. Mais il est aussi évident que le moral compte autant que le physique et que la sagesse est au moins aussi nécessaire que la bonne santé. C'est dans ce contexte que les services rendus aux personnes âgées dans le cadre de leur environnement sont soutenus dans notre pays. Cette protection ne se limite plus au simple fait de leur fournir les commodités essentielles de la vie, mais consiste aussi et surtout à leur assurer un équilibre psychologique, en leur apportant toute l'aide nécessaire au sein même de leurs propres familles et en leur garantissant les conditions de stabilité dans leur environnement naturel. En outre, les centres régionaux de protection des personnes âgées ont connu de grandes opérations de rénovation et de restauration, à l'instar de celui de Kairouan, situé à proximité du Mausolée Sidi Sahbi. Ambiance familiale A l'entrée de ce centre, on est tout de suite attiré par une cour fonctionnelle et par des pavillons structurés. Un tour dans la vaste cuisine, les chambres chauffées, le salon de coiffure, le magasin d'alimentation, l'infirmerie et la salle de kinésithérapie, prouvent le souci d'entretien qui anime le cadre administratif et ouvrier. On compte au total 36 résidents (16 femmes et 20 hommes) dont le plus âgé a 92 ans, qui sont heureux de profiter d'une ambiance familiale d'autant que toutes les chambres sont dotées de télévision et de radio. En outre, 4 infirmiers assurent les soins quotidiens des résidents 24 h sur 24, outre la visite, trois fois par semaine, d'un médecin. Aux dires de la plupart des pensionnaires, les services médicaux et les prestations d'hygiène sont satisfaisants. Mais d'autres souhaiteraient un meilleur encadrement psychologique et davantage de loisirs. Abdelkader Oueslati, 80 ans, nous confie : «Par le passé, notre existence était austère et nous souffrions de la solitude. Ici, dans ce centre, personne ne juge personne et il nous arrive même d'oublier nos familles...» Nous regardions ces gens qui ont tous perdu les repères d'une vie chargée et dynamique et vivant avec leurs souvenirs personnels et leurs souffrances, et nous admirions le fait qu'ils se racontaient des histoires et qu'ils plaisantaient. En fait, ils ont bien conscience de leur chance d'être accueillis dans un milieu sécurisé et bien entretenu.