Evidemment, la sélection s'en sort bien mais le prix a été élevé : les excuses ont eu lieu après une médiation intense en coulisses. Sanctions confirmées à l'encontre de la FTF à l'issue de la réunion du comité d'appel à la CAF le 13 mars : c'est ce qu'a décidé officiellement ce jury d'appel en rejetant l'appel de la FTF représentée le 13 mars par Maher Senoussi. La partie tunisienne a opté finalement pour un arrangement à l'amiable avec des sanctions confirmées dont une amende à l'encontre de Wadi El Jari (ses activités sont gelées au sein des commissions de la CAF). La seule sanction annulée (ou la menace de sanction, un vrai précédent dans l'historique de la juridiction sportive) est celle de priver la sélection de jouer les éliminatoires de la CAN 2017. Cela a eu lieu avant-hier, ce qui clôt définitivement ce dossier. Morale de l'histoire : la FTF a fait profil bas et présenté des excuses (le communiqué de la CAF le dit sans équivoque) via Maher Senoussi. La CAF (et bien sûr derrière elle Aïssa Hayatou) salue la «dignité» de la FTF «qui s'est abstenue de soutenir les moyens et arguments développés dans son mémoire d'appel». Cette excuse formelle a été celle du bureau fédéral, mais Wadi El Jari, quant à lui, n'a pas présenté personnellement d'excuses à Aïssa Hayatou. Le juste milieu? Pas sûr franchement. Les excuses ont été présentées au nom du bureau fédéral malgré l'injustice arbitrale du match face à la Guinée Equatoriale. En même temps, et après la forte médiation en coulisses, la sélection «reprend» le droit de jouer les éliminatoires. C'est un compromis, oui, mais à la fin, la CAF et Aïssa Hayatou ont fini par imposer leur loi et presque toutes leurs doléances. La sélection sauve son droit à la fonction et à la vie même. Tarak Bouchamaoui et Maher Senoussi, les colombes! Le représentant tunisien à la CAF et homme très proche de Aïssa Hayatou a laissé passer l'orage pour peser lourd sur ce dossier. Tarak Bouchamaoui, et comme nous l'avons dit au début, est intervenu de tout son poids pour trouver une solution qui évite à la sélection de rester inactive. La réunion du 13 mars et le ton de la FTF et de la CAF aussi, la marche arrière des deux parties (même si franchement la CAF n'a pas bougé d'un iota), ont été le fruit d'un travail discret en douceur, orchestré par Tarak Bouchamaoui et Maher Senoussi. La rencontre Hayatou- El Jari était quelque chose d'impossible, il fallait donc des gens pour arrondir les angles et pour baisser la tension. Finalement, le cas FTF-CAF rentre dans l'histoire. Chacun interprétera les faits à son gré et selon son angle de vue. Le prix payé est, à notre avis, cher. En tout cas, les positions «héroïques» après la fin du match ont vite tourné à des positions diplomatiques.