Depuis quelque temps, le jeu de l'EST est devenu confus et sans imagination La mauvaise passe actuelle de l'Espérance semble confirmer la réputation de De Moraïs : ses équipes (l'EST, le ST et de nouveau l'EST) ont toujours du mal à terminer leurs saisons : est-ce vraiment le cas ou seulement une légende? Vérification, chiffres à l'appui : avec ses méthodes, son charisme et sa philosophie de jeu ambitieuse, De Moraïs a révolutionné l'Espérance et séduit les supporters «sang et or». Mais le Portugais a aussi débarqué au parc Hassen-BelKhodja avec ses défauts. Son palmarès (adjoint de Mourinho) n'est pas à la hauteur de son aura et son exigence quotidienne et a fini par user les formations qu'il a entraînées. Statistiquement, les équipes dirigées par De Moraïs (EST et ST) connaissent une légère baisse de régime lors des dix derniers matches de la saison (première mi-temps face au ST, les deux matches devant Al Merrikh et l'ESS). Mais, les supporters «sang et or» peuvent garder espoir pour le titre. En effet, en prenant les destinées de l'équipe de Bab Souika, il a été limogé après le revers des «Sang et Or» face au CA (0-3). Et juste après la défaite, De Moraïs dit tout simplement : «Ah bon je ne savais pas que le derby en Tunisie était si important». Une déclaration folklorique de la part d'un entraîneur inexpérimenté. Deuxième expérience avec un autre club tunisien : le Stade Tunisien. Ses fins de saison y ont été poussives, avec une moyenne de 30% de victoires lors des dix derniers matches, contre 38%, le reste de la saison. Les dérapages de De Moraïs Avant le match face à l'ESS, le Portugais a déclaré à la TV nationale : «La pression est dans le camp étoilé. Nous ne sommes pas ici pour jouer pour le titre. Certes, l'équipe espérantiste a effectué une remontée spectaculaire et n'est pas concernée par le titre. Darragi ? On m'a dit qu'il est suspendu». Une énième déclaration qui confirme ses dérapages, son étroitesse de vision et sa frilosité. Il a oublié que son équipe était coleader avant son match contre l'ESS et qu'elle joue toujours pour le titre. Autre chose, comment cet entraîneur ne savait pas que Darragi était suspendu. Bon, revenons au match qui fut une copie conforme de la rencontre face Al Merrikh. Défense renforcée, milieu sans imagination et une attaque sans attaquants. La première mi-temps était catastrophique. De Moraïs a défiguré le jeu des «Sang et Or». Certes, il a fallu faire des réajustements et un but sur penalty pour sortir indemne de Sousse. Mais c'était la faute de l'ESS qui n'a pas pu négocier convenablement la reprise. De Moraïs doit rectifier le tir pour ses prochains matches (Al Merrikh-CSS à Sfax et CA) pour redonner son prestige à l'Espérance.