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Quand la plage commence à perdre sa salubrité
Borj Cedria
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 05 - 2015

Profiter d'une plage propre et bien entretenue durant les vacances est devenu un luxe que le Tunisien ne peut plus s'offrir. C'est que la majorité des plages de la banlieue sud sont interdites à la baignade.
Depuis la révolution, la société tunisienne a connu une croissance soutenue du nombre d'associations politiques, sociales et culturelles. Des associations qui ont pour but de combattre la corruption, assurer la transparence, le respect des droits de l'homme, le développement de l'esprit critique, la promotion de la vie culturelle... Mais malgré son importance et son poids majeur, l'environnement reste négligé et les associations qui l'ont adopté comme logan marquent le pas, ne s'adonnant qu'à des actions de circonstances fort timorées.
Ainsi, les produits chimiques jetés à la mer par les activités humaines et toutes les atteintes à l'écosystème peuvent-ils nous affecter? Les tortues de mer qui avalent des sachets en plastique en pensant que ce sont des méduses, pourquoi devraient-elles nous inquiéter? Est-ce que l'environnement est moins important que l'économie. Est-ce que les problèmes d'ordre environnemental sont moins urgents que les problèmes d'ordre politique, social et économique? L'environnement n'est-il pas directement lié à la société et à l'économie ? Qui est responsable de la protection de la mer ?
Une grande majorité de la population tunisienne fréquente des plages polluées. La classe moyenne n'a généralement pas les moyens de s'offrir des vacances hors de nos murs ou de se déplacer pour fréquenter des plages plus propres et entretenues. Le dénuement rampant pousse un grand nombre de nos concitoyens à fréquenter des plages polluées même quand ils sont informés.
Ce qui est encore plus alarmant en Tunisie, c'est l'expansion de la pollution des plages. Dans la banlieue sud, la plage de Borj-Cedria était la seule que les déchets industriels n'avaient pas réussi à atteindre après que les plages d'Ezzahra, Radès et Hammam Lif ont été déclarées «points noirs, donc interdites à la baignade. Les habitants et ceux qui fréquentaient la plage de Borj-Cedria ont commencé à remarquer que l'odeur de l'eau, sa couleur et sa qualité ont commencé à changer depuis les dix dernières années.
Depuis quelques années, certains habitants ne vont même plus à la plage. Rim Ben Salah, une habitante de Borj Cedria, affirme: «La mer de Borj Cedria a beaucoup changé, il y a quelques années seulement, quand on a habité ici, l'eau était transparente, maintenant sa couleur est sombre, et ça sent mauvais. Ça a même provoqué certaines réactions allergiques chez quelques habitants, j'ai eu la peau couverte de boutons après m'y être baignée». De son côté, Bayram Chaieb, ingénieur en biologie et l'un des premiers habitants de Borj Cedria, a déclaré: «On ne peut plus aller se baigner aussi souvent qu'avant, il y a trop de jeunes chômeurs qui se procuraient leur argent de poche de la pêche et qui ne peuvent plus le faire parce que même les pêcheurs qui les faisaient travailler ont vu régresser leur revenus à cause de la baisse des ressources de la mer. La modification de la température de l'eau raccourcit la saison de baignade, puisque les méduses apparaissent de plus en plus tôt et en plus grand nombre. Ceci est dû au départ à la pollution qui provoque l'augmentation de la température de l'eau».
Cependant, personne n'a fait une recherche sur les sources de la pollution marine de Borj-Cedria. On n'a jamais signé de pétition. On n'a jamais parlé de ce problème et de ses impacts. On ne réalise même pas l'importance de l'environnement, que tout ce qui provient de la mer que nous consommons, à côté de l'eau, consomme tous des produits qui viennent directement de la mer dessalée.


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