La judoka tunisienne vient de réaliser un record continental avec 15 titres depuis 2005 De nouveau couronnée, Nihel Cheikhrouhou a démontré aux derniers championnats d'Afrique qu'elle a étoffé son impressionnant registre technique avec une double consécration dans la catégorie (+78 kg) et en open. Elle a souvent achevé ses combats par ippon. Mais ce qu'elle préfère, c'est «faire du judo», comme elle le répète pour magnifier son art et ses victoires. Etant entendu que la condition reste d'avoir un adversaire de taille. Sinon, c'est l'énervement... Au Gabon, la judoka tunisienne est passée par tous ses états pour monter, une quinzième fois, sur la plus haute marche des championnats d'Afrique des nations, qualificatifs pour les Jeux olympiques de Rio 2016. Après quelques problèmes d'ordre psychologique, Nihel Cheikhrouhou a déployé tant de sacrifices pour redevenir elle-même, et ce, grâce à Skander Hachicha qui lui a redonné la joie de revenir sur le tatami. Après avoir dominé l'Afrique, la combattante tunisienne tient à montrer ses capacités sur les tatamis internationaux et qu'il faut une certaine assiduité dans les tournois pour prétendre au meilleur des rangs. Les prochains championnats du monde qui auront lieu du 25 au 30 août 2015 à Astana au Kazakhstan et les Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro seront les deux objectifs majeurs de Nihel Cheikrouhou : «Je suis très motivée pour prendre part au Mondial et aux J.O. Je possède actuellement des atouts pour monter sur le podium. Je rêve de glaner une médaille à Rio de Janiero qui sera la première pour le judo tunisien. Je remercie mon président Skander Hachicha et mon staff qui ne cessent de m'encourager pour faire mieux. Mais j'espère que la tutelle et le Cnot m'aideront à avoir un budget pour entamer une préparation sérieuse pour les prochains défis», a souligné la record-woman des championnats d'Afrique.