L'émission -débat bihebdomadaire «التاسعة مساء» sur Ettounissia s'affirme au fil des semaines comme l'un des meilleurs « talk shows » télévisés. Son point faible était son animateur. Autant, dans les émissions sportives ou de variétés, Moez Ben Gharbia était à l'aise, autant dans les premières éditions de التاسعة مساء, Il paraissait emprunté et souvent dépassé ne maîtrisant pas son dossier. Depuis, il a mis à profit les critiques qui ne lui pas été épargnés. Je pense notamment à sa tendance à imiter l'animateur syrien d'El Jazeera, Fayçal El Kacem. Il a finalement compris que le débat politique n'est pas un combat de coqs et que le rôle d'un animateur est celui d'un modérateur qui sait écouter, couper la parole aux intervenants trop bavards, ramener ses invités aux thèmes de l'émission quand ils s'égarent dans des digressions inutiles, les provoquer au besoin pour donner plus de vivacité au débat sans pour autant jouer aux pyromanes. A cet égard, l'émission du 31 janvier a été un modèle du genre, tant au niveau de l'animation qu'à celui des invités qui nous ont offert un vrai débat contradictoire avec des échanges qui ont s volé haut haut. A deux exceptions près : les interventions de Béchir Ben Hassen Tarak Kahlaoui . Le premier pour avoir essayé de défendre l'indéfendable (le hijab pour les fillettes et son hôte, cheikh Awadhi, présenté sous les traits d'un homme ouvert et pieux) et son dialogue « surréaliste» avec Cheikh Férid Béji et continué à lancer les anathèmes contre ceux des Tunisiens qui ne partagent pas ses thèses. Quant à Tarak Kahlaoui, il s'est fait remarquer par sa langue de bois et son agressivité envers les opposants et notamment, Néjib Chabbi traité de tous les noms pour avoir eu le tort de préférer aux propositions de Ghannouchi, le front politique avec Nida Tounès et El Massar, et accusé notamment d'appartenir au « front du 13 janvier ». Mal lui en a pris. Il a eu droit à une volée de bois vert de la part Maya Jribi dont il se souviendra longtemps. La pasionaria d'El Joumhoury a eu beau jeu de taioù étiez-vous, le 13 janvier, le 17 décembre, Monsieur Kahlaoui, et les jours précédents. Vous étiez bien au chaud à Washington. Vous vous livriez au tourisme politique, au business politique et vous écriviez dans le journal de Sakhr El Matéri. Et vous voulez nous donner des leçons» Groggy, Kahlaoui n'a rien trouvé de mieux pour répondre que cette phrase « je vois que vous ne connaissez pas la famille Kahlaoui» Celui qui habite une maison en verre, ne doit pas lancer des pierres sur autrui».