Les Tunisiens de Syrie peuvent pousser un «ouf» de soulagement : un consulat sera bientôt opérationnel à Damas, apprend-on de source sûre. Les Syriens auraient souhaité la réouverture des ambassades respectives dans les deux capitales, purement et simplement. Les Tunisiens sont favorables à cette formule qui ne nécessite pas la reprise des relations diplomatiques et l'échange de «lettres de créance». Probablement, pour ne pas désavouer le Président provisoire qui est à l'origine de la décision de fermeture de l'ambassade tunisienne en Syrie. Dés sa prise de fonction, le ministre des Affaires étrangères Mongi Hamdi s'est soucié de trouver une solution aux difficultés que rencontrent les deux mille personnes formant la communauté tunisienne en Syrie ainsi que les problèmes que trouvent les familles tunisiennes se rendant sur place à la recherche de leurs enfants engagés dans le Djihad après avoir subi un lavage de cerveau par des cheikhs salafis.
Encore une bonne nouvelle mise en œuvre par le gouvernement de Mehdi Jomaa qui réussit à colmater les brèches d'une diplomatie mise à mal par les décisions saugrenues prises dans la précipitation et sans en voir mesuré les conséquences. Les relations entre la Tunisie et la Syrie ont été rompues suite à la décision du Président Moncef Marzouki d'expulser l'ambassadeur syrien à Tunis sans avoir pris la peine de prévoir l'ouverture d'une section des «intérêts tunisiens» à Damas, sous l'égide d'un pays tiers, comme le prévoient les conventions internationales même entre deux pays en guerre.
