Si la candidature de MMM relève de son droit civique inébranlable, la légitimité de sa réélection à la tête de l'Etat répond à son bilan de trois années de président provisoire. MMM avait validé et accepté des prérogatives limitées, ses pouvoirs se cantonnaient à la défense et aux affaires étrangères, le bilan de MMM se fera donc sur son rendement en matière de défense et de diplomatie. En matière de défense: la guerre contre le terrorisme n'a basculé en faveur de nos forces armées que lorsque le premier ministre M Jomaa a pris les choses en main en mettant en place une instance de coordination entre forces armées et forces de sécurité intérieures. Le conflit ouvert en public entre MMM et le ministre de la défense A Zbidi a profité aux terroristes. La relation avec les généraux de l'armée était versée dans la confrontation ce qui a fait payer à nos soldats de nombreuses victimes ...Il était présent dans toutes les cérémonies d'enterrement ... mais jamais il n'a pu apporter la bonne riposte pour sauver nos soldats. Pire il a reçu à Carthage les chantres du salafisme terroriste Tunisiens et étrangers. Dans un domaine comme la défense où le président a une obligation de résultats, MMM a échoué. Sur le plan Diplomatique, depuis le premier jour de son mandat provisoire MMM accumulait les bourdes et les maladresses... Acte 1: Son sourire béat, devant l'émir du Qatar "venu pour faire apprendre au président les règles de l'accueil " Acte 2: Ses menaces contre tout tunisien qui ose critiquer le Qatar Acte 3: Sa fameuse phrase " la Tunisie n'a pas d'avenir en Tunisie " a traduit sa vision d'impliquer la Tunisie dans une nouvelle alliance stratégique... ainsi il a organisé en Tunisie le sommet des amis de la Syrie sans concertation régionale, en réponse il récolté une fin de non recevoir pour son invitation à un sommet Maghrebin à Tunis octobre 2012... Et son offre unilatérale pour les cinq libertés aux ressortissants Maghrebins en Tunisie, a était déclinée sauf par la Lybie révolutionnaire avec toutes les conséquences qu'on connait. Acte 4: ses déclarations sur l'Egypte étaient celles d'un chef de parti et non d'un chef d'Etat qui a l'obligation de préserver les intérêts de la Tunisie dans le monde arabe et en Afrique ... Un chef d'état doit tenir compte des relations ancestrales qui existent entre les deux pays et les deux peuples Acte 5: sur le dossier Syrien sa décision de rompre les relations de façon unilatérale était beaucoup plus un acte de sous traitant docile et vassal qu'un acte impulsif ou de droit ... la conséquence c'est des milliers de nos compatriotes lâchés dans le bourbier syrien ... Acte 6: Son discours populiste contraste avec son goût prononcé pour les fastes de la république ...Ses nombreux voyages en avion privé sont en démesure criarde avec les caisses vides de l'état ...alors qu'il pouvait voyager à bord de lignes régulières et réduire les frais de bouche de la présidence augmentés oùdu tiers pendant son mandat. Mais sur le plan de la politique intérieure son apport était très maigre. Il a échoué à s'élever au niveau de la fonction présidentielle : en divisant les Tunisiens , en prônant la haine , l'exclusion et la revanche haineuse, en boudant la dialogue national , en menaçant l'opposition , en criant à chaque crise politique au complot et au coup d'état ...MMM a démontré qu'il fait partie du problème et non de la solution ... Son livre noir avec lequel il a voulu régler ses comptes avec ses adversaires politiques lui a été contre productif, après avoir utilisé à ses fins les archives de la présidence sans aucune autorisation judiciaire. Sa paranoïa, dans la relation avec M. Nabli gouverneur de la banque centrale témoigne de la qualité de son respect des institutions de l'état ...Son accueil des LPR fascisantes au palais de la république a marqué de la manière la plus négative et la plus choquante tout un peuple... M.M. Marzouki n'a pas le minimum requis pour une fonction suprême, son bilan est son boulet, je ne voterais pas pour lui et j'appellerais à ne pas voter pour lui.
