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Ennahdha rouleau compresseur ?
Publié dans Leaders le 11 - 01 - 2015

Nida Tounis s'est accordé avec Ennahdha pour le choix du présidium de l'ARP et présenté un candidat à la Primature non seulement indépendant mais qui ne disconviendrait pas à ce dernier parti. Ceux deux actes ont été considérés par l'opinion publique nationale et même internationale comme étant des signes d'ouverture apaisants.
En réponse à cela, Majliss Echhoura, l'instance de Direction politique du parti islamiste, ainsi que ses dirigeants, viennent coup sur coup de formuler deux demandes supplémentaires, la participation au Gouvernement et la ‘neutralité' des Ministères de souveraineté.
Correctement interprétées ces deux demandes signifient qu'elles pourraient constituer les nouvelles exigences pour qu'Ennahdha accepte de voter la confiance au Gouvernement. S'agit-il d'un effet ‘rouleau compresseur' ?
Remarquons tout de suite que c'est du droit du ‘Mouvement' de formuler sa position politique comme il l'entend. La balle devenant ainsi dans le camp de Nida Tounis, ses alliés et le futur premier ministre ‘chargé' de la constitution du gouvernement et de la finalisation de son programme pour obtenir la confiance l'Assemblée. Mais il s'agit également de relever l'aiguisement de l'appétit de la mouvance islamiste, bien que cela puisse apparaître également comme étant un virage à cent quatre-vingt degrés de sa part, en optant pour ‘gouverner en commun' avec un parti, Nida Tounis, qui était diabolisé jusqu'à il n'y a pas si longtemps, au cours aussi bien de la campagne législative que présidentielle, tantôt par les dirigeants, tantôt par la base, tantôt par les deux à la fois, présenté comme étant le parti du retour de l'autoritarisme et la corruption ainsi que celui de la ‘gauche de l'‘éradication''.
L'opinion publique a aujourd'hui un regard fortement braqué sur Nida Tounis, ses alliés et l'indépendant futur Chef du Gouvernement. Et la position à prendre concernant cette question ne relève ni de la fantaisie ni de la précipitation mais de l'analyse froide de la situation nouvellement créée.
Il est vrai que le vote des élections législatives introduit de l'ambigüité dans la lecture de la carte politique. Avec un résultat favorable à Nida Tounis mais avec une certaine étroitesse, aggravée entre autre par la spécificité remarquable de la position de la ‘Jabha Chaabia' qui consiste à conseiller à Nida Tounis de ne pas s'allier à Ennahdha tout en restant soit dans la conditionnalité, soit dans le scepticisme, soit dans le désengagement.
Nida Tounis, qui peut appréhender l'instabilité, celle qui proviendrait d'une majorité étriquée de soutien au Gouvernement, laissant ce dernier très attentif aux épidémies de grippe et leur effet sur l'absence ne serait-ce que d'un seul député au moment du vote, peut être sensible à l'argument de la stabilité. Mais ce souci peut avoir un coût exorbitant dans le cas où c'est l'option ‘Gouvernement d'union nationale' qui sera retenue. Il s'agit du coup fatal qui sera porté à la crédibilité du choix électoral. Car il était clairement entendu, tout le long de la très longue et très pénible phase électorale, que les voix portées sur le choix Nida Tounis et Beji Caied Essebsi étaient des voix de refus catégorique des déviations majeures de l'expérience transitionnelle et de ses conséquences dramatiques dont les séquelles sont toujours présentes.
Aller à contrecourant de cette volonté ne sera ni plus ni moins perçu que comme une trahison de la parole donnée.
Par ailleurs, le coût politique du ‘retournement de veste' n'atteindra pas seulement Nida Tounis, mais affectera l'ensemble de la classe politique, y compris Ennahdha, et touchera l'expérience démocratique dans son ensemble.
Restera alors une question ouverte, celle de la position d'Ennahdha dans le cas de non satisfaction de sa demande de participation au prochain Gouvernement. Ce sera au parti islamiste et à lui seul de voir. Avec le choix entre l'‘opposition franche', la ‘neutralité' ou carrément le ‘soutien', même s'il peut être critique et il doit l'être. Chaque choix ayant son bénéfice politique et son coût. Et ce sera aux dirigeants de cette importante composante politique de prendre leur responsabilité. En toute connaissance de cause.


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