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Dans la «Kheloua» de l'actuel Cheikh: Hassen Belhassen
Publié dans Leaders le 19 - 04 - 2015

Les samedis matin, après le rite, le cheikh de Sidi Belhassen regagne ce qu'on appelle la «Kheloua»: un espace où il ne s'occupe plus du rite, mais de la gestion de l'institution. Distingué, altier mais guère hautain, il nous reçoit avec condescendance.
Durant l'entretien, le Bach Mhareq venait lui demander de recevoir tel ou tel préposé aux zaouias, placées sous la tutelle du mausolée Sidi Belhassen, comme par exemple celle de Souk El Blat, là où a habité Al Chadhili (et qui fait aussi fonction de petite mosquée) ou encore celle de Sidi Ali Al Hattab.
On l'embrasse sur l'épaule, on lui expose le problème et le Cheikh prend vite la décision.
Le Cheikh est un homme extrêmement cultivé. D'ailleurs, l'entretien avec lui s'est déroulé en langue française.
Pensez-vous que le soufisme (selon la «tariqa» chadhoulia comme la vôtre) ou les autres préceptes enseignés dans d'autres confréries puissent constituer un refuge, à part la religion, contre l'obscurantisme et les menaces salafistes takfiristes?
Les confréries en Tunisie sont ancestrales par rapport à ces mouvances. L'avantage qu'ont les confréries comme la nôtre réside dans ce que j'appellerai l'«initiation». Il désigne aussi «Al haqiqah», c'est-à-dire la « vérité» intérieure qui mène à la grande route. Le soufisme comprend non seulement la «haqiqa» mais aussi l'ensemble des moyens destinés à y parvenir appelés «tariqa», la « voie » ou le «sentier». Notre «tariqa» ici, c'est celle de la «Chadhoulia» qui existe partout dans le monde. Il faut, dans ce sens, comprendre que le soufisme est concomittant aux origines de la révélation prophétique.
C'est donc une orthodoxie qui rompt avec l'exégèse rédemptrice wahhabite, et dont s'inspirent les «daechistes» pour décapiter les gens ….
Le soufisme a précédé, comme je vous l'expliquais, le wahhabisme. Et bien qu'il ait pris des formes diverses, il s'est essentiellement proclamé de l'orthodoxie sunnite, même si le chiisme en a revendiqué lui aussi le legs.
Redescendons sur terre si vous le permettrez…..
Le Cheikh nous a apostrophé «mais nous sommes sur terre»!
Soit, mais notre question tient à ceci: On dit que Sidi Belhassen est la zaouia la plus structurée du pays, parce qu'elle a été réglementée par les Beys. Sauf que nous savons qu'elle n'est pas financée. Comment survit-elle?
Elle vit des donations de ses adeptes.* L'un deux vient de faire don de tapis et de «Hsours» (pluriel de «hsira» qu'on trouve dans les mosquées traditionnelles) de l'ordre de 20 mille dinars. Beaucoup donnent de l'argent aussi, des exemplaires du Coran, fournissent l'encens, paient les factures d'électricité et d'eau (NB : L'ordinateur des factures de la Steg et de la Sonede n'a pas prévu le culte). De temps à autre, il y a des apports de l'Etat, mais à fonds perdus. Les municipalités n'ont jamais donné de l'argent; le ministère de la Culture considère que cela ne relève pas de son champ de compétences (et pourtant il s'agit de patrimoine) tandis que le ministère du culte s'occupe plutôt des mosquées.
D'accord. Or de quoi vivent tous les préposés à la zaouia, laquelle fonctionne telle une administration?
Je vous l'ai déjà expliqué. Depuis que les Habous ont été nationalisés, les charges, les «salaires» et tout le budget sont fournis par des âmes charitables, adeptes de notre confrérie.
Vous n'êtes pas vous-même rémunéré pour cette fonction?
(La question ne le gêne pas). Vous savez, je suis un retraité de Sfax-Gafsa, où tout le marché interne, comme les exportations passaient par moi. A la mort de mon cousin, puisque les Cheikhs de Sidi Belhassen sont tous de la même lignée, j'ai dû le remplacer.
N'y a-t-il pas de risques, selon vous, inhérents à cette linéarité familiale?
Ce n'est pas une dynastie, pour répondre au fond de votre question. Mais les choses sont ainsi faites : on trouvera après ma mort.
(*)Par pure coïncidence, le Bach Mharek vient informer le Cheikh que l'un des Français présents au rite demande à restaurer un mur délabré. Le Cheikh donne son assentiment.
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