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Le Premier ministre Modi à Leaders : Le Sommet Inde Afrique scelle un partenariat de grand avenir
Publié dans Leaders le 27 - 10 - 2015

New Delhi – De notre envoyé spécial, Taoufik Habaieb. L'Inde courtise l'Afrique : un marché de 800 millions d'habitants, des ressources minières et pétrolières prodigieuses et 54 voix qui comptent aux Nations Unies pour briguer un siège permanent au Conseil de Sécurité. L'Afrique lui fait les yeux doux, mais exige du concret et de l'immédiat. Le sommet Inde – Afrique qui s'ouvre ce jeudi 29 octobre, à New Delhi, en présence des représentants de haut niveau de la quasi-totalité des pays du continent africain en illustre les enjeux. La participation de pas moins de 40 chefs d'Etat et de gouvernement, en souligne l'importance. Economique et politique. Avec 1 milliard 256 millions d'habitants en Inde et 800 millions en Afrique, les deux partenaires constituent le tiers de la population mondiale. Ce poids démographique significatif laisse apparaître aussi la prédominance des jeunes, capital humain important. C'est aussi un marché immense et des économies en croissance. Forts de ces atouts, les deux nouveaux partenaires cherchent à avoir voix au chapitre au Conseil de sécurité de l'ONU, dans les institutions financières internationales et l'ensemble des mécanismes globaux. Toute l'ancienne architecture est devenue obsolète. Une réforme, sinon une refonte, s'impose.
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, nous l'expliquera dans le détail lorsqu'il a reçu l'envoyé spécial de Leaders, avec un groupe de journalistes africains, dans sa résidence officielle à New Delhi.

« L'Inde affiche aujourd'hui une économie à forte croissance et l'Afrique accélère rapidement la sienne. Ensemble, nous pourrons nous renforcer mutuellement et contribuer à édifier un monde plus juste, plus inclusif, plus engagé en matière de développement durable. Sur plus d'un plan, l'Afrique nous offre désormais des réussites qui nous inspirent ».
La vision indienne est claire : la Chine s'engage dans son projet « Une ceinture, une route », pour relier l'Asie centrale, l'Asie de l'Ouest, et l'Europe, voire une partie de la Méditerranée. Les Etats-Unis ont récemment négocié le Trans-Pacific Partenership (TPP) qui regroupe 12 pays engrangeant à eux seuls 40% du commerce mondial. Dans cette nouvelle architecture, l'Inde doit installer sa pièce maîtresse en s'adossant à l'Afrique.
Le Premier ministre indien nous le dira : « Les échanges commerciaux, qui étaient de 30 milliards de dollars en 2007-2008, ont plus que doublé en 2014-2015, passant à 72 milliards de dollars. » Ce n'est pas assez cependant par rapport à la Chine qui a facturé au continent noir pas moins de 220 milliards de dollars rien que durant la dernière année fiscale. C'est dire tout le potentiel qui s'offre à l'Inde, surtout qu'elle ne manque pas d'atouts spécifiques. D'abord, la langue anglaise, pratiquée aussi par un grand nombre de pays africains, contrairement au chinois, mais aussi une économie dynamique alors que la Chine laisse apparaître un certain essoufflement, et enfin la volonté de diversifier les expériences et élargir le cercle des partenaires. Sans oublier que 2 millions 700 Indiens vivent en Afrique.
Les pays africains, dont nombre d'entre eux ont réussi leur transition démocratique et mis en place les premières balises de bonne gouvernance et de démocratie, aspirent désormais à un développement soutenu. Les richesses minières et pétrolières sont abondantes, suscitant l'intérêt de tous de par le monde. L'augmentation du niveau de vie et la croissance du pouvoir d'achat ouvrent des marchés attractifs. Les besoins en éducation, formation professionnelle et recherche scientifiques se multiplient. L'avenir sera africain. Non seulement en tant que marché mais aussi en tant que nouvelle usine du monde qui cherchera à exporter et à investir sous d'autres cieux. L'Inde y répond présent! Crédits concessionnels et aide publique pour un montant de 1 milliard 200 millions de dollars, bourses d‘études et de formation en Inde pour 25 000 jeunes Africains, réseau panafricain d'internet connectant à haut débit 48 pays et autres faveurs sont déjà consentis.
Aller très vite et, nécessairement, contrer le terrorisme
Il s'agit à présent de passer à la vitesse supérieure. Après deux premiers sommets restreints en 2008 et 2011, le sommet Inde-Afrique de 2015, le plus grand évènement politique qu'organise New Delhi depuis 1984, entend marquer ce grand décollage. De gouvernement à gouvernement, d'entreprise à entreprise, de société civile à société civile, d'université, laboratoire de recherche et think tank à leurs similaires, la montée en puissance s'annonce fulgurante, prédit plus d'un ici à New Delhi.
Ces perspectives si heureuses ne risquent-elles pas d'être compromises par l'extrémisme religieux et le terrorisme qui affectent, avec Boko Haram et Daech, nombre de pays africains? Le Premier ministre Narendra Modi n'a pas éludé notre interrogation. « Bien sûr que l'Afrique continue à faire face à de nombreux défis. Les nouveaux problèmes de sécurité, y compris ceux liés au terrorisme et à la violence, affectent également d'autres régions du monde », commencera-t-il par dire. Et d'ajouter : « Nous renforcerons notre partenariat sur une plateforme globale et intensifierons notre coopération sécuritaire, y compris la sécurité maritime, et la lutte contre le terrorisme». En leader averti, il sait que point de croissance économique et de prospérité sans sécurité et stabilité.
Siéger au Conseil de sécurité et mieux se positionner dans les institutions financières
L'axe Inde-Afrique ne sera pas seulement économique, financier et sécuritaire. La taille démographique et la puissance économique auront une expression politique. Ces nouveaux partenaires entendent en effet retrouver la place qu'ils méritent à l'échelle mondiale. Le système actuel des Nations unies, avec toute la galaxie des institutions qui le complètent, ne représente plus la nouvelle réalité. Il est obsolète, estime le Premier ministre Modi.
« Tout cela doit être réformé pour que ce dispositif soit effectif et efficace dans ces temps nouveaux, martèlera-t-il de sa voix sage et ferme. Ces institutions doivent être plus démocratiques, plus inclusives et plus représentatives de notre monde. Aucune institution n'aura désormais ce caractère si elle ne donne pas la parole à l'Afrique, alors que le reste des pays démocratiques dans le monde ne représentent que le 1/6e de la population. C'est pourquoi nous appelons à la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU et des institutions financières. L'Inde et l'Afrique constituant le tiers de la population mondiale doivent continuer à s'exprimer d'une même voix pour l'aboutissement des ces réformes. »
T.H.
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