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Une étrange inquiétante réalité
Publié dans Leaders le 11 - 02 - 2016

On rêvait de cette liberté de parole. il y a cinq ans, tout se disait dans les salons ou dans les cafés avec beaucoup d'appréhension. Aujourd'hui, on croit qu'on peut tout dire! Les médias, en tout cas, le font croire bien qu'ils disent parfois n'importe quoi! Cette liberté tend à devenir anarchie.
On est coupable jusqu'à preuve du contraire. Je parle là, d'un corps professionnel qui, depuis un certain temps, a été malmené et a subi diverses sortes de violences dans l'exercice de son travail. Une violence verbale avec des paroles désobligeantes qui sont jetées à l'endroit de ces professionnels non seulement dans les structures de santé mais aussi à travers les réseaux sociaux et les médias.
On entend, chaque jour, parler des erreurs médicales mais jamais on ne parle des réalisations au niveau de la santé et pourtant, les indicateurs de santé sont bons. Le plus parlant est l'accroissement de l'espérance de vie. En effet le Tunisien vit de nos jours plus longtemps mais aussi en meilleure santé qu'avant.
Maintenir cet état de fait et œuvrer à l'améliorer davantage nécessite beaucoup d'investissement, et d'efforts. Certes, la santé n'a pas de prix mais elle a un coût qui devient de plus en plus difficile à assumer pour un pays comme le nôtre. Les médicaments sont de plus en plus coûteux, même les plus basiques et essentiels.
Le vieillissement de la population coûte cher. La prise en charge des maladies du vieillissement est complexe. Elle nécessite des personnes hautement qualifiées et des équipements plus performants, voire sophistiqués qu'exigent, de droit, nos patients.
C'est également leur droit de demander beaucoup plus d'attention, beaucoup plus de temps pour les écouter, les examiner et les soigner! Or du temps, nous n'en avons pas assez car nous sommes le plus souvent désorganisés.
Je parle de cette génération des quarante ans et plus qui ont vécu sous une dictature ‘'sécurisante''. Or là nous sommes libres, c'est à dire, surtout livrés à nous mêmes, sans vouloir reconnaître ou légitimer une personne qui serait le leader. Les patrons n'osent plus "froncer les sourcils" de peur d'avoir des sit-in ou...
Au delà des considérations idéologiques, les chefs sont devenus le plus souvent très mous! Voire indécis comme on le voit dans l'arène politique. Même ceux qui semblent avoir une légitimité historique sont dévalorisés à cause de la "mollesse" de leurs décisions et, aux yeux de beaucoup de gens, à cause de leur flirt avec les représentants d'idéologie opposées. On considère qu'en pactisant avec l'ennemi juré ils ont trahi leurs supporters!
Aujourd'hui, aucune idéologie ni aucun parti ne peut estimer ou croire qu'il est rassembleur ou majoritaire. Et pourtant, nous nous devons de nous accepter et de nous entraider face aux difficultés et défis aux quels nous devons faire face! Que ce soit sur le plan sécuritaire, économique, social ou culturel.
Tous les secteurs se portent mal, même nos acquis sont entrain de disparaître et pourtants nous sommes performant à l'étranger en tous les cas dans certains secteurs.
En médecine, par exemple aux examens d'équivalence, en France, 90% des admis sont Tunisiens. Devons nous en être heureux? Non.
Nous formons donc de bons médecins mais nous les poussons vers le départ.
Nous n'arrivons pas à exceller dans notre pays car il y a un problème de reconnaissance et surtout de valorisation. On a trop été frustré, critiqué négativement! Et on voit souvent le retour de manivelle qui provoque l'apparition d'une multitude de personnes "ayant réponse à tout" des experts en tout genre: ça va des spécialistes en plantes écologiques, aux remèdes de grand-mère aux nouveaux théoriciens en sciences sociales et politiques. Tous veulent gouverner! Ils sont atteints du virus du pouvoir et de l'ignorance qui prétend tout savoir.
Dans les hôpitaux, les soignants souffrent du manque de reconnaissance générale. Les conditions sont difficiles, les patients sont devenus trop exigeants, revendicateurs et même agressifs et personne ne comprend plus rien. (MIEUX VAUT NE PAS SE METTRE SUR LE BANC DES ACCUSES) Certains déplorent le fait que les spécialistes n'aillent pas dans les régions sinistrées mais ignorent que, faute de médicaments, d'équipements et de personnels suffisants, le médecin spécialiste ne peut faire le travail requis.
Dans le secteur privé, les choses ne sont pas si florissantes. En effet, un bon nombre de médecins n'arrivent pas à s'installer et finissent par chômer et ceux qui y arrivent font face, entre autres, à la pauvreté et à la précarité de la population.
Souvent, les chefs, sont mal perçus par la communauté et dévalorisés par certains mécontents qui vivent un mal-être résultant d'une aliénation culturelle subie durant des années!

Où en sommes nous de la transmission de nos rites et coutumes! Aujourd'hui des jeunes de 20 ans sont insensibles à certaines coutumes et incapables de les appliquer ou encore de les expliquer. Or un peuple qui n'a plus de repères culturels meurt ou s'aliène. Comment faire pour revenir aux respects des ainés et des sages? Comment récupérer notre histoire et nous l'approprier. Comment faire pour réanimer notre culture?
A-t-on encore raté le coche? Je ne serais pas pessimiste, le tunisien est réceptif, il est dans une pulsion de vie, il aime son pays mais actuellement il se cherche, Il n'est pas enpreint de fanatisme, ni religieux ni nationaliste ni raciste ni idéologique. Il veut vivre en cohérence avec ce qui lui ont appris ses parents, sa famille et son environnement. Il veut regarder des films occidentaux mais il veut aussi fêter les mariages de façon traditionnelle! En fait, il veut il veut… mais aujourd'hui il ne peut plus assurer! Ne serait-ce à cause de l'appauvrissement manifeste de la population accompagné d'une augmentation des besoins. En effet, le quotidien est dur. Dès la sortie du lit on est confronté à différentes difficultés et tout au cours de la journée, notre humeur oscille entre moyenne et mauvaise.
Toutes les œuvres artistiques tunisiennes actuelles sont tristes, violentes et voire déprimantes pour ne parler que de «solwen»,«les frontières du ciels», «K O» ou encore «violence» et pour terminer «Dicta shot».
La télévision n'améliore l'humeur du téléspectateur, bien au contraire, elle offre un plateau monotone voire morbide et mortifère.
Certes, c'est dur, mais on doit s'en sortir. On doit avancer. Je le répète. Nous avons un pays magnifique avec une couleur du ciel unique au monde, un bleu magique qui souvent rencontre à l'horizon cette mer merveilleuse où nos terres fertiles baignent leur verdure.


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