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«invincible Tunisie» un livre- levier pour la diffusion de la culture militaire
Publié dans Leaders le 26 - 07 - 2016

Nul besoin de sortir d'une grande école de guerre pour se rendre à l'évidence que la culture en général et la culture militaire en particulier constituent le talon d'Achille de l'armée nationale. Cette réalité est d'autant plus palpable lorsque l'on se penche de plus près sur la question. Tous les indices révèlent des défaillances sans équivoque: rareté des bibliothèques en milieu militaire, inexistence d'une médiathèque digne de ce nom, l'appétence pour la bibliothèque, quand elle existe, est nulle, le manque d'engouement envers la lectureest endémique. En clair, le champ culturel militaire est aride et infréquentable.
Une preuve irréfutable vient de nous être donnée avec la publication du livre «Invincible Tunisie » par Leaders édité en hommage à l'armée nationale, célébrant son 60ème anniversaire. (Pour le commander)
L'indifférence affligeante avec laquelle l'ouvrage fut accueilli par les responsables civils et militaires de l'institution en dit long sur le peu de considération donnée à la culture.
A vrai dire, un ouvrage de cette nature qui n'existait pas dans l'armée, devrait avoir un réel effet de levier pour la diffusion de la culture militaire .Incontestable sur le fond,irréprochable sur la forme, ce livre devrait aussi occuper une place de choix dans les bibliothèques militaires qui ne sont pas légion dans l'armée et il ne convient nullement d'en faire l'éloge. La volonté, les ressources financières, l'espace adéquat font défaut et c'est le système D qui prime.
Une bibliothèque – même a minima – et bien au-delà du simple placard à livres, est un véritable lieu de vie,un creuset d'échange et un outil de convivialité. A l'heure de la cyber lecture, elle stimule la vitalité chez le personnel d'une unité et devient un véritable enjeu de développement du champ culturel.Le maître-mot est celui de la diffusion de « la culture qui est un antidote à la violence car elle nous invite à la compréhension d'autrui et féconde la tolérance, en nous incitant à partir à la rencontre d'autres imaginaires et d'autres cultures. Renaud de Vabres ». Elle contribue également à l'éducation des hommes en y organisant par exemple des initiations à l'informatique…etc.
Evidemment, cela exige une forte volonté et un envie d'aller vers davantage de valorisation et d'ancrage de l'identité nationale et de former des généralisations imbues de leur histoire et de leur patrimoine car comme disait Marcus Garvey: « Un peuple qui ne connait pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans racines ».
Que vaut une armée surentrainée mais sous instruite?
La valeur intrinsèque d'un soldat réside dans la maitrise d'un équilibre entre le savoir-faire et le savoir- être dont la complémentarité doit être harmonieuse.Le rôle du chef est d'en garantir l'acquisition et de favoriser leur approfondissement.
La culture – dite miliaire – représente ce que le militaire devrait idéalement connaître pour se développer professionnellement pour maîtriser pleinement son métier .Toutefois, cette forme réductrice de la culture doit être fondée sur un socle plus large qui permet d'appréhender l'environnement de l'action, mais aussi ses causes et conséquences profondes.
La culture militaire étant subordonnée à la culture du militaire que j'appellerai la culture fondamentale, il s'agit donc en premier lieu d'acquérir ou de développer cette dernière qui est à la fois une attitude et un effort.
Pour l'officier,elle constitue un des fondements de son métier. Elle lui permet d'optimiser ses actions à finalité opérationnelle et sa crédibilité dans son environnement militaire, civil et administratif concurrentiel. Elle est de surcroit, un pré requis indispensable pour tous les officiers appelés à tenir des postes d'influence au niveau politico-militaire ou des postes de conception en état-major .A cet égard, elle est essentielle au rayonnement du militaire au sein de la nation.
Or, les lacunes constatées en la matière, ici et là, sur le niveau des officiers, laissent entrevoir une marge de progression significative.
Réflexions sur la plume militaire
Pour revenir au livre objet de cet article, il convient de signaler que certains officiers à la retraite (3 généraux et 2 colonels) ont contribué à son élaboration. Ceci me donne l'occasionde dire un mot sur la plume des militaires en général.
L'épée est à l'officier ce que la plume est à l'écrivain, l'analogie est fort connue.L'officier manie l'une avec talent, l'autre avec un conformisme désespérant.Non pas qu'il soit dénué d'imagination, d'originalité ou d'esprit critique, mais la pudeur souvent, sa culture peut-être, sa formation sûrement ont fini par l'enfermer dans le « prêt à penser » du « politiquement correct ».
Réfugié derrière son devoir de réserve, l'officier s'exprime rarement sur les questions sensibles de défense, fuit les prises de positions politiques, évite les sujets à polémique.Il préfère les sujets convenus ou spécialisés ou les thèmes que la mode voudra bien lui accorder.
Je déplore, néanmoins, une tendance au « mutisme bon teint » hérité sans doute d'une époque où les rapports entre le politique et le militaire sont quelque peu mouvementés. L'objectif était de mettre l'armée en coupe réglée, en mode silencieux. Cette tradition profondément ancrée dans notre subconscient incite à respecter cette obligation de silence par habitude, par éducation ou encore par respect à l'institution.
Ecrire est un acte banal, séduire est un talent. Force est de constater que nos plumes militaires ne séduisent que les initiés. Elles ne sont pas lues d'un grand public (plus indifférent que vraiment hostile) et sont ignorées d'une majorité de personnalités politiques plus soucieuses de leur côte de popularité. Les grandes questions de société déchainent les passions médiatiques d'un jour. Quant à l'armée, elle n'occupe le devant de la scène qu'aux heures dramatiques où la mort de nos frères d'armes créent l'évènement.


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