A peine le procès verbal des négociations sur l'accord l'open sky a-t-il été signé entre la Tunisie et l'Union Européenne que des voix se sont élevés pour le dénoncer. C'est le cas des différents syndicats de Tunisair qui promettent des mouvements sociaux de grande ampleur dans les prochains jours. Que reproche-t-on à cet accord ? Le secrétaire général de l'Ugtt à l'Ariana n' y va pas de main morte: «c'est une décision unilatérale, improvisée et qui risque de porter préjudice à la compagnie. On est en train de prépare le terrain à la privatisation de Tunisair». Cet avis est partagé par le Pdg de la compagnie qui craint surtout la concurrence des compagnies low coast. Pourtant, l'accord définitif sera signé ultérieurement. Il prévoit notamment «la libération des vols entre la Tunisie et l'Union européenne ainsi que des restrictions sur les capacités de remplissage des avions, les fréquences de vol, les tarifs, ainsi que la concordance des caractéristiques techniques de navigation». Pourquoi, le gouvernement tient-il à cet accord, malgré la farouche hostilité des syndicats ? Certainement, parce qu'il en attend une impulsion du tourisme et partant du trafic aérien. On parle de 800 000 passagers supplémentaires au cours des 5 prochaines années. La compagnie Royal air Maroc qui avait signé un accord similaire dès 2006 s'en est bien sortie. Pourquoi pas Tunisair. A noter que l'accord ne concernera pas l'aéroport de Tunis-Carthage pendant période 5 ans pour permettre au pavillon national de faire sa mise à niveau.
